Archives de catégorie : Critique

The Killing Joke, le film : Notre Critique

Adaptation du comics culte éponyme signé Alan Moore et Brian Bolland sorti en 1988, The Killing Joke est disponible en Direct To DVD aux Etats-Unis et en téléchargement légal depuis le 25 juillet (et depuis le 2 août en France). Après Batman : Year One et The Dark Knight Returns, DC propose aux fans la version animée d’un autre album culte du chevalier noir. Cette histoire, centrée sur le Joker et sa confrontation avec Batman, permet aux amateurs d’en apprendre plus sur le Joker, alors que Suicide Squad sort en salle avec le clown prince du crime dans le casting.

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Son of Batman – la critique

Sorti le 22 mai en téléchargement légal, Son of Batman est le tout dernier film animé produit par Warner Bros, mettant en scène le Chevalier Noir. Pour la première fois le personnage de Damian, fils de Bruce Wayne et de Talia Al Ghul, est introduit à l’écran. Le film s’inspire librement du run de Morrison. Après l’excellent dyptique The Dark Knight Returns, voyons si WB nous livre un nouveau film de qualité…

Que les fans de Morrison soient prévenus, le film s’inspire très librement de l’arc Batman&Son, scénarisé par Morrison. Pour preuve le prologue du film où un Slade Wilson, alias Deathstroke,  massacre un Ra’s Al Ghul sénile, lors d’un commando éclair sur son repaire. Slade Wilson est ici l’ancien bras droit de Ra’s Al Ghul (pourquoi ne pas être resté fidèle aux comics en prenant Bane ?). Exilé par son maître, il vient réclamer vengeance, sans oublier le contrôle de la Ligue des Assassins. Talia Al Ghul, édulcorée en mère aimante, est aussi présente ainsi que le fougueux Damian, seul personnage de la famille Al Ghul véritablement fidèle aux comics.

 

 

Après la mort brutal de Ra’s, Talia fuit la base des Assassins pour Gotham City et confie Damian à son père, le Chevalier Noir. S’en suivent les rivalités père/fils, Damian/Alfred, Damian/Nightwing pour le coup bien mises en scène et fidèles aux personnages.  Au cœur de l’intrigue, Deathstroke prend en otage la famille du Pr. Langstrom et l’oblige à produire une armée de Man-bats (clin d’œil à Batman&Son). Batman devra sur le vif reprendre en main son fils et former le nouveau Robin pour contrer cette menace…

Mis à part de grosses infidélités avec certains personnages trop lisses, le film est bien mis en scène, élégamment dessiné. Les scènes d’action sont dynamiques, prenantes, parfois très voire trop violentes et les dialogues bien écrits. En revanche, la musique est bien trop discrète, exit les compositions épiques de Christopher Drake. Le doublage vo est également en-deçà de ce que nous propose d’ordinaire Andréa Romano. Reste une belle occasion de mettre en scène  Damian et son dilemme entre la violence et la justice. Film touchant, compte tenu des récents événements concernant le quatrième Robin (cinquième si l’on compte l’intérim de Stephanie Brown), dans l’univers des comics.

Son of Batman est un film animé correct. Une bonne introduction au personnage de Damian sur le petit écran, une découverte agréable pour le néophyte mais une déception pour le fan perplexe devant un Deathstroke plus puissant que Ra’s Al Ghul et une Talia Al Ghul douce et prévenante pour son fils. Une production WB moyenne donc, loin derrière le fameux The Dark Knight Returns ou le superbe Under The Red Hood…

Beware The Batman : épisode 7, 8 et 9 (critique)


Samedi soir était diffusé l’épisode 9 de la série Beware The Batman. C’est l’occasion pour nous de faire le point sur les récents épisodes : en particulier le 7, 8 et 9.

L’épisode 7, intitulé « Family », voit le retour en force de Silver Monkey, toujours déterminé à voler l’épée Soultaker de Katana. Bruce Wayne, piégé par la ravissante Bethany Ravencroft, se voit forcé de former une alliance avec son alter ego Batman et Katana. Comme l’épisode 4, cet épisode est bien rythmé et superbement mis en scène. Les combats de ninja sont un vrai régal ! En prime l’apparition de Lady Shyva, à la tête de la Ligue des Assassins…

L’épisode 8, intitulé « Alllies », met de nouveau en scène le mafieux Tobias Whale, secondé cette fois par le super-vilain Phosphorus Rex, capable de lancer des boules de feu. Katana, qui connaît à présent l’identité secrète de Batman, fait ses premiers pas difficiles en tant qu’acolyte. Classique mais toujours plaisant à regarder.

L’épisode 9, intitulé « Control », nous montre les débuts d’un nouveau super-vilain, Cypher, un cyborg qui contrôle les personnes via des tentacules cybernétiques. Une sérieuse menace pour le jeune duo Batman & Katana ! Jason Burr fait aussi son retour, en petit ami de Katana…

La série Beware The Batman reste donc de très bonne facture pour le moment. Faisant toujours la part belle aux super-vilains moins connus du grand public, elle nous dépeint une Gotham froide et futuriste, protégée par un Batman certes taciturne et peu empathique mais héroïque et incorruptible.

Beware The Batman : épisode 6 (critique)

Samedi dernier était diffusé le sixième épisode de la série animée en infographie Beware The Batman. Cet épisode intitulé « Toxic » révèle l’accident à l’origine de Metamorpho, un autre futur Outsider comme Katana. Seulement Metamorpho, sous le choc de l’accident, est ici montré comme instable et agressif. Bref, de quoi opposer à Batman un ennemi particulièrement coriace…

Les accidents créateurs de super-vilains sont légion dans le batverse mais ils sont toujours aussi marquants et essentiels. BTB passe donc logiquement par cette étape. Mais au lieu de montrer la classique création du Joker ou de Double-Face, il s’agit ici d’évoquer la naissance de Metamorpho, alias Rex Mason, gardien de sécurité pour Simon Stagg, le PDG véreux du premier épisode. Mason est amoureux de la fille de Stagg, Saphire, mais son père désapprouve cette union.

Hélas un accident chimique va venir empirer la situation, transformant Mason en monstruosité malléable, à l’instar de Gueule d’Argile. Devenu Metamorpho, Mason est fou de rage et tente de capturer Saphire, protégée par son père. Batman devra alors protéger les Stagg, tout en enquêtant sur les circonstances mystérieuses de l’accident.

Ce qui fait toute la force de cet épisode, c’est bien sûr toute la thématique du monstre à mi-chemin entre l’homme doué de sentiment et la bête terrifiante et dangereuse. On sent l’amour et la tendresse chez Metamorpho au contact de Saphire mais la réalité plus monstrueuse  que les monstres ne peut qu’éloigner Saphire, incapable d’aimer le nouveau Mason et le condamnant à la solitude et donc la rancœur. Classique donc mais indémodable. On verra si Metamorpho deviendra plus tard un allié de Batman comme Katana.

A noter également la présence de la psychiatre Bethany, apparue dans l’épisode 2. La belle essaie de se rapprocher de Bruce Wayne pour le compte d’un mystérieux commanditeur, peut-être Lady Sheva? On soulignera également la présence plus nombreuse  de voitures dans les rues nocturnes de Gotham. Un effort louable qui donne plus de réalisme.

A bientôt pour le prochain épisode !

Beware The Batman : épisode 5 (critique)

Samedi dernier était diffusé le cinquième épisode de la nouvelle série Beware The Batman, intitulé Broken. Ce nouvel épisode continue-t-il la lancée excellente de cette série prometteuse?

Un nouveau méchant fait ici son apparition : Humpty Dumpty, un inquiétant homme-enfant au visage lunaire, bien décidé à se venger de la pègre dirigée par Tobias Whale et de la police pour leur conflit incessant. Sa technique est pour le moins dérangeante : piéger des victimes dans des soldats à taille humaine, puis simuler une guerre entre ces soldats.

« Broken » c’est donc la tout la thématique de l’épisode, peut-on casser des humains comme des jouets, peut-on soi-même guérir d’un traumatisme comme l’on répare des jouets ? Ajoutez à cela un thème creepy pour le personnage qui chante, à chaque tentative de meurtre, une comptine déraillée et vous obtenez le méchant le plus inquiétant de la série pour le moment.

Sans oubliez l’intrigue secondaire avec Katana qui révèle à Alfred des infos sur la Ligue des Assassins et Silver Monkey, ainsi que Gordon toujours hostile à Batman. Chaque épisode pour le moment s’inscrit dans une continuité et c’est tant mieux ! En revanche, les rues nocturnes de Gotham sont toujours aussi désertes, sans doute pour des raisons de budget d’animation et Bruce est complètement absent dans cet épisode. Jusque-là difficile de s’attacher au personnage de Batman très froid et peu humain. Pour ma part, j’apprécie ce traitement mais ça reste risqué pour une série animée destinée avant tout aux enfants. En tout cas, espérons que le prochain épisode soit du même acabit, c’est toujours aussi agréable à regarder !

A bientôt pour le prochain épisode !

 

Beware The Batman : épisode 4 (critique)

Diffusé hier sur Cartoon Network, l’épisode 4 de Beware The Batman, intitulé Safe, a fait l’effet d’une petite bombe. On est passé clairement du bon à l’excellent, espérons que cette progression perdure !

Pourquoi un tel engouement ? Tout simplement parce que cet épisode est un bijou de maîtrise entre scènes d’action magnifiques, répliques percutantes et thèmes bien exploités, le tout sur 20 min denses et riches.

L’histoire de cet épisode tourne autour de la Ligue des Assassins, dirigée par Lady Sheva. La Ligue désire capturer le docteur Burr, scientifique ayant mis au point pour Wayne Entreprises un réacteur récupérant et produisant une énergie propre (ça ne vous rappelle pas un certain film?).

Bruce Wayne, soucieux de la protection du Dr Burr, le convie donc dans son manoir et le confie à la protection de Katana. Mais c’est sous-estimer la Ligue des Assassins et le groupe mené par Silver Monkey pour percer la sécurité du manoir Wayne.

Batman et Katana, sans oublier Alfred avec son chapeau melon et son pompe laser, suffiront-ils à protéger le Dr Burr et ses projets de la Ligue. C’est ce suspense efficace que distille ce quatrième épisode, toujours avec cette atmosphère nocturne froide et sa bande-son efficacement inquiétante.

Même si l’on reste dans une série pour enfants avec notamment un Dr Burr un peu lourdaud amoureux de Katana, force est de constater que cette série doit procurer aux jeunes spectateurs actuels des sensations proches des nôtres devant TAS. On est certes encore loin d’égaler la qualité de cette série mais BTB est sur la bonne voie, bien plus que des séries comme The Batman ou The Brave and The Bold.

Vivement le prochain épisode !

 

Beware The Batman : épisodes 1, 2 et 3 (critique)

Diffusée depuis trois semaines sur Cartoon Network le samedi, la nouvelle série animée Beware The Batman, qui pourrait se traduire librement en français par « Gare au Grand Méchant Batou » en est déjà à son troisième épisode. L’occasion pour nous de revenir sur cette série déroutante et controversée.

La plupart des bat-fans ont un modèle de série animée en tête : Batman The Animated Series avec son design retro, son ambiance de film noir et son générique culte. Ah que de beaux souvenirs ! Hélas depuis TAS et son lifting The New Batman Adventures, les créateurs de WB ont vogué sans grand succès vers d’autres horizons : la science-fiction (Batman Beyond), un public très jeune (The Batman) ou encore le kitsch (The Brave and The Bold). Avec le succès des jeux Arkham et de la trilogie nolanienne, il est donc logique de voir débarquer une nouvelle série animée dédiée au Chevalier Noir. Mais sur quel registre et pour quel public ? Beware The Batman s’annonçait déjà guère prometteur avec ses premières images CGI lisses, ses textures pauvres et ses décors vides. Et pourtant…

Vous l’avez compris je suis un fan puriste de TAS, je suis donc parti avec les plus gros à priori possibles sur cette nouvelle série. Déjà avant même que la série ne sorte, plusieurs annonces peu encourageantes m’inquiétaient : une gamme de jouets était déjà prévue pour les enfants et les armes à feu, suite à la tuerie lors de l’avant-première de TDKR, seraient remplacées dans la série par des pistolets laser, mouais…ça sentait toute de même le bon produit commercial destiné uniquement aux enfants. En fan curieux, je commence pourtant le visionnage des premiers épisodes et là c’est la surprise ! Malgré des images CGI à petit budget et un design cartoon des personnages très déroutant de prime abord, il règne dans ces premiers épisodes une atmosphère si familière au bat-fan, celle de la nuit froide, du Gotham glauque et des enquêtes stimulantes.

Il faut dire que la série mêle habilement références classiques et renouveau. Ainsi retrouve-t-on un Batman style Golden Age aux grandes oreilles avec une Batmobile au contraire futuriste et une Gotham mi-sombre par la nuit, mi fluorescente par les néons. Le background lui-même est quelque peu remanié : si Batman en est à ses premières années, Gordon ne lui fait guère confiance et la police lui est purement hostile. Alfred est bien présent mais il est garde du corps, ancien MI-5 et ressemble plus à Bruce Willis qu’à un buttler, d’ailleurs il cherche à se faire remplacer par nulle autre que Katana, une ancienne collègue, qui va peu à peu nourrir des doutes sur l’identité de son employeur Bruce Wayne. On sort donc des sentiers battus.

Idem pour la galerie des méchants, exit le Joker, Double-Face & compagnie, place aux nouveaux ! Mr Pig et son assistant Mr Toad éco-terroristes psychopathes (épisode 1 Hunted), Magpie une voleuse aux troubles d’identité (épisode 2 Secrets) et Anarchy (épisode 3 Tests). Même si les méchants sont édulcorés, série animée pour enfants oblige, ils apportent un vent de fraîcheur au bat-verse, tout en conservant les thématiques habituelles qui amènent régulièrement Batman à se questionner.

D’ailleurs pour le moment, chaque épisode est construit comme un miroir : le titre, le thème de l’épisode concerne à la fois le méchant introduit et Batman. Si le traitement de ces thèmes peut paraître léger pour des adultes, il reste très intéressant pour des enfants. Ajouter à cela des scènes d’action fluides et agréables, le tout sur 20 minutes denses et bien équilibrées, vous obtenez des épisodes de bonne facture. Sans oublier un doublage vo remis au goût du jour et convaincant ainsi qu’ une bande-son discrète mais efficace.

Bref, une fois la surprise de la CGI petit budget et du design cartoon, cette série s’annonce étonnamment prometteuse. Je la recommande donc vivement aux fans curieux. Espérons que la suite soit de même qualité. Rendez-vous pour le prochain épisode !

Pour plus d’infos concernant les séries animées Batman, lisez notre guide !

 

Batman Year One, le film : notre critique


Sorti le 18 octobre aux Etats-Unis et disponible en téléchargement légal depuis, Batman Year One se veut une fidèle adaptation du comic du même nom. On peut dire qu’il était très attendu parmi les bat-fans, désireux de voir leur comic fétiche mis en animation. Après tout Year One relate les origines du chevalier noir et constitue une référence incontournable pour comprendre et apprécier l’univers de Batman. Son adaptation était donc un devoir envers tous les fans mais aussi un beau coup commercial pour marquer la sortie d’Arkham City. Quel est donc notre verdict? Year One est-il le chef d’oeuvre tant escompté ou bien une simple oeuvre de commande?

Une réalisation impeccable…

Difficile de critiquer le film Year One car il adapte très fidèlement le célèbre comic dont nous avons déjà fait la critique élogieuse. Du dessin de Mazuchello à la narration, tout est parfaitement fidèle . Pas une scène changée ou manquante. Rappelons brièvement la célèbre intrigue que tout le monde connaît déjà: Bruce Wayne revient à Gotham City après un long voyage à travers le monde pour parfaire ses techniques de combat et d’investigation. Il décide de mettre tout cela en pratique et de devenir justicier nocturne. Les débuts sont pourtant pénibles car il manque quelque chose à Bruce Wayne: la capacité de distiller la peur chez l’ennemi. Le récit est donc celui de la naissance du Bat-man, du chevalier noir.

Dans le même temps, Jim Gordon, inspecteur réputé pour sa droiture, est muté à Gotham dans une police corrompue jusqu’à la moelle. De son coéquipier Flass jusqu’au commissaire Loeb, la gangrène est à tous les échelons. La police sert en fait de main d ‘œuvre pour les pontes de la mafia comme Carmine Falcone. Gordon, seul contre tous, n’ayant pour soutien que sa femme enceinte, va donc devoir être prêt à tout pour restaurer l’honneur dans la police.

L’originalité de l’intrigue consiste alors à nous faire suivre en parallèle deux récits, deux parcours, deux hommes incarnant le bien : l’un hors-la-loi, l’autre homme de loi ; cela jusqu’au point final: leur rencontre et leur association tacite. La narration est donc faite par des monologues et se construit en fonction des jours comme dans un journal. On retrouve par conséquent une ambiance très imprégnée des films noirs, avec ville pluvieuse et crasseuse, hommes en impair et mafia. Year One n’exige donc aucune connaissance préalable de l’univers de Batman. Pas de super héros, ni de super-vilain, juste des hommes et leurs vices. Par conséquent, c’est véritablement Gordon le personnage principal, le héros qui n’a pas besoin de masque. D’autres personnages célèbres font également leur début : la célèbre Catwoman dans sa tenue violette sexy au possible, Harvey Dent en procureur prometteur…tous les personnages clés de The Long halloween, qui se veut la suite de Year One.

Concernant la mise en scène, on peut dire qu’elle impeccable. L’équipe de Bruce Tim applique ici son savoir faire sans égal. Les scènes d’action sont percutantes, réalistes parfois spectaculaire (voir la fameuse scène de l’appel des chauve-souris). La réalisation est propre, simple et bien orchestrée. Un peu de 3D est utilisée pour les véhicules mais le reste est principalement du dessin fortement influencé par celui de Mazuchello, jusque dans le traitement des couleurs. Mazuchello ne vaut pas certes un Tim Sale mais son dessin reste efficace, il retranscrit bien l’atmosphère des films noirs. Quant aux musiques, elle sont de qualité mais très discrètes, laissant place aux silences angoissants et aux monologues, on retrouve ici clairement l’influence de Miller avec notamment Sin City. Enfin la vostfr est très bonne, même si Roumano a fait casting de voix radicalement nouvelles.

…trop impeccable
Difficile de critiquer une telle maîtrise du dessin animé, surtout lorsqu’elle sert une œuvre culte. Pourtant on pourrait reprocher aux réalisateurs un manque d’ambition. Le comic de base étant court, on aurait pu s’attendre à des scènes supplémentaires (le film dure à peine 60 min), à plus de contenu original, rassemblé, habité par un souffle épique à la Mask of the Phantasm ou Batman Begins. Or le fait d’adapter très fidèlement le comic jusque dans sa narration journalière appauvrit le rythme. Les transitions sont en effet trop brutales et l’enchaînement des scènes trop rapide. Cela empêche d’instiller véritablement des émotions chez le spectateur qui ne fait finalement que regarder la simple animation d’un comic qu’il a déjà lu. Les musiques trop discrètes renforcent ce sentiment d’enchainement superficiel. De même les faiblesse de Year One comme le manque d’affinement de certains personnages tels que Catwoman se retrouvent dans le film. Bref, adapter Year One était surtout un projet rentable, assez opportun pour marquer la sortie du jeu vidéo. On est loin du parti ambitieux comme Red Hood, supérieur selon moi, justement pour son souffle épique servie par une musique grandiose. On aurait préféré en ce sens plutôt l’adaptation de The Long Halloween ou The Dark Knight Returns.

Quoiqu’il en soit Year One demeure une acquisition incontournable pour tout fan qui se respecte, voire indispensable pour le néophyte. Si l’on aurait souhaité un peu plus de liberté et d’originalité dans l’adaptation, Year One reste cependant un film très plaisant à regarder, un film qui vous rappelle une fois de plus toute la richesse de l’univers de Batman. Reste plus qu’à attendre la sortie du dvd en France avec une vf de qualité si possible.

Batman et Red Hood – Sous le masque rouge

A peine quelques mois après sa sortie aux États-Unis, nous avons le droit à une édition française du dessin animé « Batman – Under the Red Hood », traduit « Batman et Red Hood – Sous le masque rouge » pour l’occasion. Nous vous en proposons ici une petite critique et je vous donne la couleur tout de suite : c’est une histoire de qualité !

Batman et Red Hood - Sous le masque rouge

Initialement, l’histoire de « Sous le masque rouge » a été publié sous forme de Comics (en France dans les pages du régulier Batman publié par Panini Comics), et c’est son scénariste originel Judd Winick qui s’est également chargé du scénario de cette adaptation. Ainsi, et sans surprise, l’histoire reste très fidèle au récit du comics. Mieux encore, le récit gagne en profondeur, et les personnages y sont mieux exploités. Moins contraint de rester fidèle à la continuité du comics, l’histoire prend quelques libertés par rapport à celle-ci. Le récit devient ainsi mieux compréhensible, surtout pour ceux qui ne sont pas spécialistes de l’homme chauve-souris.

Afin de ne pas dévoiler l’intrigue, je ne révèlerais pas les éléments clé du scénario et les nombreux points communs avec le comics. Pour ceux qui on lu l’histoire « Under the Red Hood », sachez que cet animé reste très fidèle à la trame de la version BD avec, comme je l’ai dis plus haut, quelques éléments supplémentaires. Pour les autres, l’histoire, la voici : un nouvel individu officie à Gotham sous le nom de  Red Hood (le masque rouge), mais ses intentions sont assez flous. Tantôt justicier tantôt criminel, il n’hésite pas à massacrer sans sourciller une bande de mafieux si celà lui permet d’étendre son influence. Forcément, celà ne plaira pas à Batman qui mènera donc son enquête pour découvrir l’identité de ce mystérieux personnage.

Le dynamique duo ?

L’histoire n’hésite pas à puiser dans les ressources de la mythologie Batman, avec tout d’abord une galerie de personnages bien exploités. On retrouvera ainsi Nightwing, mais aussi Ra’s Al Ghul, le Joker ou encore Black Mask, chacun possèdant un rôle clé dans l’histoire. Au niveau de l’ambiance, les images sont de qualité ! Que ce soit au niveau du dessin, de la mise en couleur ou des animations, le tout est très réussi. Les musiques collent parfaitement et l’ambiance globale ne sera pas sans rappeler la série animé de Batman des années 90, mais avec un ton encore plus adulte. Ce qui n’est pas le fruit du hasard, car Bruce Timm (à qui l’on doit cette fameuse sérié animée de Batman que nous regardions tous sur France 3) est ici producteur du métrage.

Concernant les voix des personnages, la VO est de très bonne qualité ! Malgré le fait que l’on ne retrouve pas Mark Hammil dans la voix du Joker ou Kevin Conroy dans celle de Batman.  Bruce Greenwood et John DiMaggio (respéctivement la voix de Batman et celle du Joker) remplissent parfaitement leurs rôles. La VF est un peu plus décevante. Bien que la voix de Batman soit réussi, on aura un peu plus de mal avec la voix du Joker ou celle de Red Hood qui auront un petit coté kitch à la « Ken le survivant ».

Le film est sorti sous deux forme en France, soit indépendamment pour un peu moins de 10€, soit dans un coffret à 15-20€ regroupé avec Superman/Batman : Ennemis publics et Superman/Batman : Apocalypse. Dans les 2 cas le film propose les voix en Français et en Anglais ainsi que les sous-titres Français. Aucune excuse pour ne pas profiter de la VOST donc.

Pour conclure, ce dessin animé est vraiment de bonne facture. L’histoire est prenante et bénéficie de quelques ajouts non négligeables par rapport au comics d’origine. Le Joker y a notamment un rôle plus important et par le fait même plus intéressant. Le final, fidèle au comics, reste grandiose et la mise en scène reste tout le long du film excellente. C’est donc avec plaisir que l’on accueillera ce film dans son salon en remerciant la Warner de nous en avoir fait profité si tôt après sa sortie au USA. Si vous appréciez un minimum Batman, vous aimerez ce dessin animé, même si vous n’êtes pas un fan incollable sur son univers (ça c’est le rôle du staff du site) !

Les plus:

  • Très bonne adaptation
  • Fidèle à l’histoire d’origine
  • Des personnages bien exploités
  • Un prix raisonnable (moins de 10€ pour 73 minute de film)
  • Un dessin animé sombre et mature

Les moins:

  • La  VF un peu décevante

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BBB épisode 15: Trials of the Demon

Dimanche 1er novembre fut diffusé sur France 3 l’épisode 15 de Batman The Brave and the Bold, intitulé Trials of the Demon (La Corne du démon en vf). Revenons sur cet excellent épisode.

Description :

Halloween oblige, l’épisode démarre avec l’effrayant Epouvantail qui projette d’empoisonner avec son gaz toutes les citrouilles d’Halloween.

L'Epouvantail et Screamqueen

Aidé par la banshee Screamqueen, il peaufine dans son repaire les derniers détails de son plan machiavélique lorsque Batman débarque avec Flash (Jay Garrick). Belle scène d’action où citrouilles et batarangs sillonnent les airs.

Batman et Flash version rétro

L’épisode commence avec un Londres du XIX ème siècle, où un mystérieux meurtrier aspire les âmes de jeunes femmes. Serait-ce Jack l’éventreur? On découvre avec plaisir Sherlock Holmes et Watson enquêtant sur les lieux du drame. La populace condamne alors le marginal Jason Blood qui n’est autre que le démon Etriggan, allié de Batman dans le futur. Alors que le démon s’enfuit, notre célèbre détective local trouve un pentacle d’invocation. Cela n’invoque nul autre que le plus célèbre détective du futur: Batman. On retrouve alors nos deux détectives se lançant des répliques savoureuses. La rencontre culte!

La rencontre légendaire...

Batman rejoint ensuite son allié Etriggan, accusé à tort. Aidé aussi de Sherlock et de Watson, il devra mener l’enquête dans la brume du Londres nocturne. Cette enquête les mènera au gentleman Jim Craddock, que les fans de DC connaissent mieux sous le nom de Gentleman Ghost. Ce dernier, pour devenir immortel, réunit les âmes de ses victimes afin de les offrir au démon majeur Astaroth. Batman et sa bande devront donc arrêter Jim Craddock avant qu’il ne libère le démon qui détruira Londres.

Batman avec le bat-costume d'époque et le démon Etriggan

Après un combat titanesque digne d’un récit d’heroic fantasy, Batman et sa bande triomphent du démon…et Craddock est maudit, transformé en fantôme. Batman remercie alors Sherlock Holmes et réintègre grâce à Etriggan le futur. L’épisode se termine sur le réveil du fantôme de Craddock, décidé à se venger même dans le futur. Rise of Genteleman ghost!!

Gentleman Ghost

Commentaires :

Ambiance victorienne, combats épiques, rencontres cultissimes… Cet épisode est vraiment un régal, un des meilleurs de la saison 1 de BBB. Si vous aviez des doutes sur cette série, cet épisode est fait pour vous. Un univers de Batman coloré, farfelu et rétro s’offre à vous!!!