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Batman : Arkham Origins, le test

Sorti le 25 octobre, Arkham Origins avait suscité de nombreuses inquiétudes parmi les fans de la licence. Edité non plus par l’équipe talentueuse de Rocksteady mais par WB Montréal, contenant de surcroît une partie multitjoueur, ce nouvel opus s’annonçait comme un spin-off fan-service, en attendant le prochain véritable Arkham. Plutôt que de vous proposer un test à chaud au moment de la sortie du jeu, nous avons préféré prendre le temps de finir le jeu à 100% afin de vous fournir l’avis le plus nuancé qui soit.

 


Year Two

 

Arkham Origins ne situe pas comme les précédents opus dans les années de service récentes du Chevalier Noir mais dans sa deuxième année. Batman n’est encore qu’en effet une légende urbaine, craint par la mafia, pourchassé par le GCPD.  Si Gordon, mène lui-même sa propre croisade contre la corruption de la ville, il ne fait pas encore confiance à Batman et le traque. La batcave est en travaux, les gadgets à l’état de prototype. La ville est corrompue jusqu’à la moelle, la mafia est partout, régie par les Carmine, Black Mask et le Pingouin.  Pour les lecteurs des comics, le jeu se situe dans le Modern Age, après Year One mais avant The Long Halloween (voir notre chronologie). D’ailleurs le jeu est très fidèle à l’esprit des comics, et prend bien moins de libertés avec le batverse que les précédents opus. Vous y trouverez ainsi de très nombreuses références. Le scénario en soi est assez simple : c’est le soir de Noël , Black Mask, excédé par votre guérilla, met votre tête à prix, lançant huit assassins à votre trousse, notamment le redoutable Deathstroke ou le puissant Bane.

 

 

C’est donc le chaos à Gotham, les citoyens sont cloîtrés chez eux, vous ne rencontrerez ainsi que des membres de gang ou du GCPD corrompu. Le scénario peut paraître simple à première vue mais finalement il est très efficace, vous tenant en haleine jusqu’à la fin du jeu. C’est en effet l’occasion pour Batman de faire de nouvelles rencontres, des alliés comme des ennemis inattendus. On se sent monter en puissance, devenir le mythique Chevalier Noir, haï par les vilains, respecté par le GCPD . Forcément votre célébrité va attirer des super-vilains célèbres, autres que les huit assassins, des ennemis inédits et complètement irrationnels qui vont déconcerter Batman. C’est là le lien majeur avec la licence Arkham :  l’apparition des super-vilains fous au milieu d’une Gotham chaotique, la nécessité d’ouvrir le futur et glauque Asile d’Arkham, couverture des machinations de Strange et de Ra’s Al Ghul

 

 

Arkham v.3

 

Qu’on ne s’y trompe pas, Arkham Origins n’est pas un Arkham 2.5. Il apporte un vrai renouveau dans la licence. Certes le système de combat et les gadgets restent globalement les mêmes mais vous bénéficiez d’une palette plus élargie de coups, les combats sont plus durs, les ennemis plus rapides et plus nombreux. Seuls les phases prédateur moins nombreuses dans la campagne solo ont été facilitées notamment avec le nouveau grappin vous permettant d’accrocher les ennemis aux gargouilles. Vous pourrez dorénavant vous rendre dans la batcave comme bon vous semble via le batwing, y changer de costume, vous entraîner avec les défis toujours présents. L’aspect enquête a été aussi amélioré avec la possibilité de reconstruire virtuellement les scènes de crime au ralenti. Très classe !

Les combats de boss sont aussi très stimulants et agréablement mis en scène. Le tout dans un Gotham recouvert par la neige, plein de cachet, comme dans Batman Noël. La carte est trois fois plus grande que celui d’Arkham City. Pour être précis, on retrouve le vieux Gotham Nord du second opus en plus jeune, le Gotham Sud moderne et l’immense Pionner’s Bridge faisant la transition entre les deux, sans compter la prison de Blackgate seulement accessible durant le scénario.

Enfin le casting vo a été renouvelé avec une surprenante qualité avec Roger Craig Smith pour Batman et Troy Baker pour le Joker. Vous avez même dorénavant la possibilité de jouer en vostfr. Le bande-son signée Christopher Drake ( Injustice : Gods Among Us, Under The Red Hood, Year One) est aussi excellente avec des thèmes épiques à souhait. On retrouve de manière générale une influence très nolanienne dans le scénario, le design, la musique et le traitement des personnages. Bane notamment est passé de la brute des précédents Arkham au terrifiant stratège de The Dark Knight Rises.

 

 

Une durée de vie gargantuesque

 

Les développeurs de WB Montréal n’ ont pas lésiné sur la durée de vie. Dans la campagne solo, vous aurez le droit aux missions secondaires, aux données piratées d’Enigma à collecter, celles-ci vous permettant de reconstruire des enregistrements pour les personnages, les signes d’Anarky, les plaques de l’architecte Cyrus Pinkney à scanner. Vous aurez également des défis à relever comme dans Arkham City, sauf que ceux-ci permettent de débloquer de nouveaux gadgets. En plus du mode solo et du new game +, vous bénéficierez dorénavant du nouveau mode I Am The Night, un mode hardcore sans respawn, des classiques défis prédateur et combat jouables avec Batman ou Deathstroke.

Sans oublier la grande nouveauté : le multijoueur, véritablement sympathique mais manquant cruellement de joueur. Dans ce mode, vous incarnez aléatoirement un membre du gang de Bane, du Joker, ou soit Batman soit Robin. Membre d’un gang, vous devez tuez vos ennemis et contrôlez des points. Batman ou Robin, vous devez faire monter votre influence, semer la peur dans les rangs adverses. Ajoutez  à cela la possibilité jouissive d’incarner brièvement le Joker ou Bane en fonction des scores.

 

 

Pour le moment, il n’existe que quatre cartes et un seul mode de jeu mais avec les possibilités de customisation des skins et des armes, vous obtenez un multi gadget certes mais très appréciable pour changer un peu de la campagne ou des défis. Notez également la possibilité d’acheter des boosts d’xp pour vos personnages avec votre carte bancaire. Totalement inutile, mais bien dans l’esprit du marché noir du Pingouin ! Dommage que le multijoueur soit si désert sur les serveurs français, on peut en effet rarement jouer. Espérons un patch pour fluidifier le matchmaking !

En conclusion, Arkham Origins est une très belle surprise : loin d’être un spin-off destiné uniquement aux fan, il s’impose comme un opus d’Arkham, complet mais différent, original tant sur le fond que sur la forme, que sur l’esthétique. Une façon très agréable d’enrichir la licence en patientant pour le prochain opus de Rocksteady, éventuellement « Arkham World ».

L’avis de Batman :

Alors que j’étais d’habitude cantonné aux versions PC de la série Arkham, j’ai cette fois ci craqué pour la version XBox 360 pour la simple et bonne raison que Warner Bros. ne proposait pas de collector pour PC. Malgré ce premier grincement de dent, je dois dire que le titre me surprenait de plus en plus au fur et à mesure que j’avançais dans ma partie. En apparence un clone amélioré de Arkham City, le titre développé par Warner Bros. Montreal s’est révélé assez surprenant ! Le nouveau mode détective est très sympa, le scénario plus profond qu’il n’y parait, on a droit à de nouveaux gadgets et fort heureusement, à de nouvelles zones à explorer ! Je regrette néanmoins que le jeu soit sorti avec autant de bugs. Suite à une mise à jour sensé résoudre tous les problèmes rencontrés par les joueurs, ma partie est tout simplement devenue injouable. Dommage, car Arkham Origins a pourtant tout d’un bon jeu. Même si on regrette certains choix de gameplay (comme le fait de ne croiser aucun innocent dans les rues de Gotham), c’est un jeu plaisant, qui ravira à coup sûr les fans de la licence et les amateurs du Chevalier Noir.

 

Jeu testé sur Xbox 360, image fourni par Warner Bros.

Lego Batman 2 : DC Super Heroes (Xbox 360) – le test

C’est un fait, la licence DC Universe se fait connaître et apprécier de plus en plus auprès du grand public, notamment avec des films à grand succès et un meilleur accès aux comics. Les développeurs de Traveller’s Tales ont donc décidé, pour ce second opus de Lego Batman sorti le 21 juin, d’exploiter le thème du crossover et de faire la part belle au panthéon de la Justice League. Mais l’univers de Batman, si bien reconstitué et parodié dans le premier Lego Batman, se prête-t-il bien à la cohabitation ?

Avant toute chose, qu’on se le dise, Lego Batman n’est pas simplement un jeu pour enfants. C’est surtout une déclaration d’amour, teintée d’ironie, à l’univers du Chevalier Noir. Ce jeu s’adresse donc autant aux fans de Lego qu’aux fans de Batman, ravis (ou non) de voir leur univers chéri parodié. Le premier  Lego Batman avait d’ailleurs été un franc succès. S’inspirant de l’esthétique et reprenant la musique des films de Tim Burton, le jeu avait surpris les fans de Batman par sa grande fidélité à l’univers et son humour frais. Avec plus de 30 niveaux, 2 campagnes (héros et vilains), la batcave et l’asile d’Arkham comme QG et un mode coopération,  Lego Batman regorgeait de secrets à découvrir et nous avait occupé de nombreuses heures.

Qu’en est-il de ce second opus placé sous le signe du crossover ? Que les fans de Batman se rassurent, l’intrigue reste concentrée sur le Chevalier Noir et son acolyte Robin, aux costumes reloookés pour l’occasion et toujours en lutte contre le Joker et ses plans machiavéliques. Seulement, cette fois-ci, le Joker s’est allié à Lex Luthor, rival de Bruce Wayne et a relâché, dans Gotham City, tous les détenus d’Arkham, si durement arrêtés lors du premier opus. Batman et Robin auront donc pour mission d’arrêter les deux vilains, avec au programme : courses terrestre, maritime et aérienne, et parcours avec différentes tenues, le tout sur 15 niveaux solo ou en coopération locale. Contre cette double-menace, Batman pourra compter sur Superman qui le rejoindra (et sera donc jouable) en milieu de route ainsi que sur les autres membres de la Justice League (Green Lantern, Wonder Woman, Flash, Cyborg…) hélas disponibles que dans les dernières missions.

C’est là en effet une grosse déception. On aurait aimé découvrir un nouveau super-héros à chaque mission, du moins au fur et à mesure, et non en bloc à la fin. Le thème du crossover est ainsi peu assumé pour les missions et on sent que les développeurs se sont retrouvés gênés pour concilier l’univers sombre et nocturne de Batman (qu’ils ont retranscrit de la même façon que dans le premier jeu) avec l’univers plus coloré des autres héros DC. De plus les missions sont peu variées et consisteront le plus souvent à courser le Joker et Lex Luthor en cavale. Les héros jouables ont d’ailleurs peu de nouveaux pouvoirs, excepté Flash, Superman et Green Lantern, le reste des personnages étant une combinaison de ces pouvoirs, et on regrettera la diversité proposée dans le premier opus. Autre déception : il n’existe pas de campagne alternative avec les vilains. Vous devrez donc vous contenter de 15 misssions super-héros. Heureusement vous serez amenés à les refaire en mode libre avec d’autres personnages pour déloquer les fameux mini-kits (10 par niveau), le bonus de pièces « super-héros » et pour sauver des citoyens (1 par niveau). Les briques rouges, débloquant des cheats, sont toujours d’actualité mais uniquement en mode exploration.

Le mode exploration est justement le point fort du second opus. Entre chaque mission et à la fin de l’aventure, vous pourrez explorer tranquillement Gotham City avec n’importe quel héros débloqué. Via le QG de la batcave, vous aurez le choix entre prendre un véhicule et partir explorer Gotham, relancer une mission ou bien customiser vos personnages. L’aire de jeu proposée par Gotham City est assez conséquente, bien plus grande que celle proposée dans Arkham City par exemple. Les décors sont très réussis, moteur graphique amélioré à l’appui. Vous trouverez pour information, lors de votre exploration, des véhicules à acheter via les pièces ramassées, des boss à combattre et à acheter qui sont les détenus échappés d’Arkham (et donc hélas principalement des méchants de l’univers de Batman, seuls 5 vilains sur 22 sont issus du crossover), des citoyens à sauver, les fameuses briques rouges (très onéreuses).

Une grande nouveauté pour ce second opus : les briques dorées, permettant de débloquer et d’acheter d’autres super-héros. Il y a plus de 200 briques dorées dans Gotham City, chacune s’obtenant après un parcours avec des tenues spéciales ou à l’aide d’un personnage particulier. Enfin, pour faciliter leur découverte, tous ces collectibles seront affichés sur la carte, une fois révélée via des bat-ordinateurs disséminés un peu partout. Bref, le mode exploration rallonge la durée de vie de façon conséquente et justifie à lui seul l’achat du jeu, rappellons-le, à prix réduit (49euros). Parcourir Gotham en volant avec Superman, le thème de John Williams en fond, n’a en effet pas de prix. De même silloner les rues à fond la caisse avec Flash est tout simplement joussif ! A noter toutefois que les versions 3DS et PSVita ne proposent pas d’open world mais possèdent plus de personnages jouables en contre-partie.

Enfin dernière nouveauté : les personnages Lego parlent ! Le résultat est satisfaisant, même si la synchronisation avec les bouches Lego n’est pas très réussie. Néanmoins  vous aurez le droit entre chaque mission à un bulletin d’infos, présenté par Vicky Vale. Ce bulletin est complètement décalé et ravira les amateurs de parodie. La vf, quant à elle, est correcte, très caricaturale évidemment pour un jeu de ce genre. Cependant la traduction est très approximative, parfois fausse. On sent le traducteur automatique sur certaines phrases, c’est vraiment dommage !

En résumé, Lego Batman 2 s’adresse surtout aux fans du Chevalier Noir qui apprécient la dérision  et aiment bien collectionner des jouets. Le jeu satisfaira d’ailleurs autant les puristes fermés aux autres héros DC que les amateurs de crossover puisque l’intrigue est essentiellement centrée sur Batman et Robin. Lego Batman constitue donc un bon divertissement en attendant The Dark Knight Rises ou des jeux comme Injustice : Gods among us. Quant à ceux qui pensent toujours que les jeux Lego ne sont destinés qu’aux enfants, risquez l’investissement !

 

Les plus :

– le mode exploration, fort addictif

– fidélité visuelle et musicale, notamment aux films de Tim Burton

– l’humour et les clins d’oeil

 

Les moins :

– des missions moins variées et moins nombreuses que dans le premier opus

– le crossover pas assez exploité

– une traduction française approximative, parfois fausse

DLC « Harley Quinn’ s Revenge » – le test

Attendu avec impatience par les fans, le DLC solo d’Arkham City, intitulé Harley Quinn’s Revenge, est sorti depuis peu.  Votre dévoué serviteur a pu le tester et vous livre son verdict. Ne le lisez toutefois que si vous avez déjà fini Arkham City car ce DLC fait office d’épilogue.

L’aventure débute deux semaines après la mort du Joker, conclusion aussi étonnante que magistrale d’Arkham City. Harley Quinn, en deuil et relookée gothique pour l’occasion, a kidnappé des policiers dans le but d’attirer Batman, porté disparu depuis. Vous incarnez alors Robin et devez retrouver votre mentor. Au programme baston et infiltration avec le personnage de Robin, le tout dans un nouveau bâtiment, le chantier naval, situé dans la zone industrielle. Vous devrez aussi incarner Batman le temps d’un flashback.

Hélas si le programme semble alléchant, le résulat est très décevant. Les phases avec Robin sont très courtes (le DLC vous occupera à peine deux heures) et sans aucun challenge (même les dix succès supplémentaires seront un jeu d’enfant). Vous ne pourrez  ni améliorer ni consulter les capacités du Jeune Prodige, n’ayant même pas accès au panneau WayneTech. De plus  Robin est cloisonné dans un bâtiment et ne pourra jamais sortir.  Contrairement à Batman qui devra rechercher des indices dans la zone industrielle, recherche qui occupe à elle seule la moitié du DLC, censé dédié à Robin ! En plus les phases avec Batman seront classiques au possible avec une recherche d’indices au scan digne d’Adibou pour les 3 ans et la collecte fastidieuse de trois éléments de code d’entrée. On a déjà vu Rocksteady mieux inspiré…

Concernant le scénario ou les révélations éventuelles, grosse déception également. Vous devrez vous contenter d’écouter les jérémiades d’Harley Quinn jusqu’au moment du combat final. Pas de retour du Joker, ni d’anticipation d’une suite. La seule nouveauté du DLC se résumera au look gothique des voyous, toujours aussi amusant à écouter cependant.

Bref, pour 800 points Microsoft, Harley Quinn’s Revenge sent bon l’arnaque, le produit réchauffé avec des éléments recyclés du jeu de base. Le pire c’est que ce DLC parvient à faire ressortir tous les petits défauts d’Arkham City et à les concentrer en deux ridicules heures de jeu médiocres. Et ça, c’est vraiment  regrettable ! On conseillera donc ce DLC uniquement aux fans inconditionnels du jeu, et encore…

 

Batman : Arkham City, le test

Attendu depuis deux ans, Batman : Arkham City est enfin sorti. Son prédécesseur Batman : Arkham Asylum avait été une véritable révélation tant pour sa fidélité scénaristique et esthétique à l’univers que pour son gameplay réussi. Le jeu avait d’ailleurs réussi à plaire autant aux fans puristes qu’aux néophytes. Seulement il souffrait de quelques lacunes dont notamment une aire de jeu très restreinte, une progression linéaire et une aventure beaucoup trop courte. Rocksteady, avec moult annonces, nous avait promis de corriger tout ça et de nous offrir une expérience de jeu encore plus mémorable. Le jeune studio britannique a-t-il tenu sa promesse?

Tout d’abord je tiens à rappeler que c’est Arkham Asylum qui a réveillé en moi une passion pour l’homme chauve-souris, passion enfouie depuis mon enfance marquée par les films de Burton et la série animée. C’est également Arkham Asylum qui nous a motivé, Batman et moi, à fonder le site Batman Univers, profitant d’un intérêt francophone croissant pour le Chevalier Noir. Bref, vous l’avez compris, la licence Arkham nous est chère. Néanmoins cela ne nous a pas empêché et ne nous empêchera jamais de rester objectifs et critiques dans nos différents travaux. C’est donc à la fois le fan connaisseur et le rédacteur critique qui parleront dans ce test.

De l’asile à la ville

L’intrigue de base d’Arkham City est assez simple. Après la fête improvisée du Joker sur l’île d’Arkham, le directeur  Quincy Sharp  s’est servi de la peur de la violence pour se faire élire maire. Après l’attaque de la mairie (qui n’était qu’une simulation, voir le comic transitoire de Dini et D’anda) et l’instauration de la loi martiale, Sharp a fait rassembler par la force ou la ruse tous les criminels, des petits voyous aux super vilains, dans une partie vétuste de Gotham, rebaptisée Arkham City. Le but de cette entreprise consiste d’une part à mieux protéger les citoyens à l’extérieur, d’autre part à briser le moral des condamnés à l’intérieur. Arkham City n’a en effet rien d’un centre de vacances, c’est plutôt un no man’s land où les gangs rivaux s’affrontent en particulier ceux du Joker, du Pingouin et de Double-Face. Entre les tirs croisés se trouvent hélas des prisonniers politiques, en réalité de simples opposants à Sharp. Le complexe géant est alors gardé par les gardes Tyger, patrouillant en hélicoptère. Fait important :  cette milice est dirigée du haut d’une immense tour de contrôle par Hugo Strange , un scientifique de sombre renom que les bat-fans connaissent hélas que trop bien. Hugo Strange est en effet un des rares ennemis de Batman à connaître sa réelle identité. C’est lui le vrai cerveau d’Arkham City, il manipule évidemment depuis le début Sharp, dont il n’est en théorie que le « psychologue ». Comme l’explique très bien le comic transitoire et le montre d’ailleurs le trailer du jeu, Strange a étudié pendant des mois les techniques de Batman et formé les Tyger pour le contrer efficacement. De plus, Sharp l’a présenté officiellement au public, ce qui le rend intouchable pour le justicier nocturne hors-la-loi. Pour plus de facilité, Batman doit donc agir plutôt en tant que Bruce Wayne et faire pression sur Sharp notamment grâce à un lobby contestataire et l’appui de la presse. Le jeu commence ainsi, lorsque Bruce Wayne est arrêté en plein meeting et brutalement jeté en prison par les gardes de Strange : vous vous réveillez alors dans votre cellule en costard cravate, bien décidé à en découdre et à rétablir la justice dans Arkham City…

Une aventure encore plus épique

L’aventure se constitue alors de deux intrigues entrecroisées. Dans la première , vous devez découvrir les intentions cachées de Strange notamment ce que signifie le Protocole 10, mesure enclenchée au début du jeu. Dans la seconde, vous devrez contrer une fois de plus une manigance mortelle du Joker. Nous n’en dirons pas plus pour éviter tout spoiler. Sachez seulement que l’intrigue principale vous tiendra en haleine une bonne quinzaine d’heures et vous fera visiter de nombreux lieux et rencontrer de nombreux adversaires mais aussi alliés. C’est un poil trop court encore mais l’intrigue est si intense et la mise en scène si réussie qu’on peut difficilement se plaindre. D’autant qu’il existe un mode new game + permettant de rejouer l’aventure en mode hard tout en conservant ses gadgets et sa progression dans les énigmes. Personnellement, j’ai adoré l’ intrigue très fidèle à l’univers de Batman. Elle arrive à condenser en effet toutes les problématiques essentielles du Dark Knight et à plaire autant aux connaisseurs qu’aux néophytes. Mention spéciale au final style The Killing Joke tout simplement sublime! Sachez cependant que le jeu comme les films prend certaines libertés avec les comics notamment en faisant mourir certains personnages, cela pourra donc diviser les fans.

De nouveaux alliés et ennemis

A cela s’ajoute l’aventure de Catwoman (pour ceux qui achètent le jeu neuf ou le DLC et qui ont donc accès au live pour activer leur code) également très réussie. Composée de quatre chapitres, elle vous occupera 4-5 heures supplémentaires. Ces chapitres vous sont imposés au fur et à mesure de l’histoire et complètent le récit principal. Vous aurez notamment un choix moral à faire à un moment ayant une influence sur l’aventure avec Batman. Il y a bien sûr plein d’autres choses à ajouter sur la voleuse féline notamment à propos de son gameplay extrêmement jouissif mais nous y reviendrons plus tard. Quoiqu’il en soit on peut critiquer ouvertement que cette partie intégrante du jeu soit réservée aux acheteurs du jeu neuf ou du DLC car ceux qui achèteront le jeu d’occasion auront tout simplement ¼ de jeu amputé. Enfin dernière nouveauté: les missions secondaires facultatives. Elles sont remarquablement écrites, elles complètent également le jeu et font souvent intervenir de nouveaux ennemis. Ces missions, pour la plupart découpées en plusieurs phases qui se débloqueronnt au fur et à mesure de l’histoire, consistent principalement à mener un travail d’enquête (analyse d’indices, exploration etc). Comptez environ une dizaine d’heures pour tout boucler. Bref, une cerise sur le gâteau notamment pour le fan qui sera ravi des nombreux clins d’oeil aux comics.

Un GTA-like?

Comme vous l’avez compris, l’intrigue implique un monde ouvert à la GTA. Un choix judicieux en effet puisque nous pouvons enfin planer d’immeuble en immeuble, scruter l’horizon sur une gargouille et s’élancer vers un groupe de malfrats pour briser quelques côtes. La sensation de vol est tout simplement magique et nombreux seront les joueurs à planer juste pour le plaisir les premières heures de jeu. Vous pourrez également rentrer dans certains bâtiments et profiter de la réapparition des ennemis de base pour engranger de l’expérience. Hélas nous n’avons toujours pas la possibilité de conduire la batmobile ou le batwing, ni l’accès à une bat-cave digne de ce nom. De plus l’aire de jeu, pourtant 4-5 fois plus grande que celle du premier opus, reste encore trop réduite. On est donc loin encore d’un GTA-like tant réclamé mais on s’y rapproche et n’oubliez pas d’ailleurs que ce qu’on perd en liberté et en taille dans un jeu, on le gagne souvent en intensité et détail.

Plus qu’un jeu vidéo, une œuvre artistique

Disons le franchement en effet, Arkham City est une œuvre d’art. Le design de la ville nocturne est magnifique dans un style très burtonien où des bâtiments historiques style gothique côtoient des usines et des entrepôts délabrés, le tout dans un environnement crasseux, froid, balayé par des vents neigeux. Les références aux films de Burton sont d’ailleurs très nombreuses. Le fan sera également ravi de savoir que l’on peut explorer la fameuse Crime Alley et voir le lieu de naissance du Batman. Quant aux personnages, le design est plus proche de celui de Nolan, il se veut plus en effet réaliste (exemple: le Pingouin est juste petit mais pas difforme) même s’il emprunte beaucoup aux comics notamment Catwoman, copie conforme de celle dans Hush.

Les PNJ et voyous de base sont également réussis et très diversifiés. Les hommes du Joker portent par exemple des masques de clown, les hommes du Pingouin des cagoules noires et blanches etc. Les hommes de main passent d’ailleurs leur temps à se quereller et à changer de camp. Le joueur prendra ainsi grand plaisir à épier leurs nombreuses conversations croustillantes. Techniquement les graphismes sont très bons, le rendu visuel est époustouflant et clouera le bec aux pcistes critiquant les faibles performances des consoles. Enfin la musique est grandiose, similaire à celle de Hans Zimmer dans les films de Nolan. La vo est en outre remarquable, la vf de bonne qualité (on a notamment le droit à la même vf du Pingouin dans Batman Returns). Bref, Arkham City c’est le Batman de Nolan dans l’univers de Burton. L’atmosphère qui se dégage du jeu est ainsi unique et grisante. On peut vraiment dire que les développeurs ont placé la barre très haute en la matière. Après avoir fini ce second opus, vos exigences en matière de jeu vidéo seront plus élevées, croyez-moi !

Mais Arkham City est une oeuvre d’art pas seulement pour sa valeur intrinsèque mais également pour ses nombreuses références littéraires et filmographiques. L’esthétique de la ville nous fait en effet penser directement à la Metropolis de Fritz Lang ou à celles de Dark City et de Sin City, elle s’inspire bien sûr aussi de nombreux comics de Batman dont No man’s land et The Dark Knight Returns. Enfin elle fait référence aux nombreuses contre-utopies mettant en place des modèles de sociétés totalitaires. Clairement, nous voyons ici l’expérience de la République platonicienne déformée: Strange, le savant fou, dirige les gardes Tyger lobotomisés, du haut de sa tour de verre, tandis que les gouvernés s’entre-tuent mus par l’instinct de survie et leurs vices les plus bas. Les murs sont d’ailleurs recouverts de nombreuses affiches de propagande et la voix de Strange édicte, tout le long de votre progression, des lois aussi absurdes qu’immorales. Bref, ne serait-ce que pour son atmosphère et sa réalisation esthétique, Arkham City est le jeu de l’année 2011 selon moi, que vous soyez fans inconditionnels de Batman ou simples joueurs curieux.

The Dark Knight 2.0
Qu’en est-il alors du gameplay? Du système de combat et d’infiltration? J’y viens les amis! Si vous pensiez que le gameplay d’Arkham Asylum était excellent, il n’est rien comparé à celui que vous propose ce second opus. Le système de combat reprend certes les mêmes bases: une touche pour frapper, une touche pour parer, le tout à enchaîner sans interruption mais votre palette de coup s’est largement agrandie. Vous possédez précisément 12 coups de combat dont 4 spéciaux (incluant l’exécution, l’achèvement simultané de plusieurs ennemis au sol via des batarangs, la possibilité d’étourdir les ennemis avec des chauves-souris et enfin celle de briser des armes), 5 coups de tir rapide incluant les gadgets et un nouveau mode de combat: le mode fluidité permettant d’être plus rapide et puissant dans vos coups à partir d’un combo de 12 si vous n’utilisez aucun coup spécial ou gadget. Ce mode est assez dévastateur et vous permettra facilement d’enchaîner des combos de 100 voire 200 coups. Autre nouveauté de taille: vous pouvez parer, façon Néo contre les agents Smith, jusqu’à trois ennemis en même temps ! De nombreuses capacités de vol font aussi leur apparition comme le vol en piqué, le boost de grappin, l’onde de choc à l’atterrissage etc.

Coté infiltration, vous serez également ravis d’entendre que l’on peut éliminer deux ennemis proches en même temps, que l’on peut également les neutraliser à travers des murs fragiles ou des grilles. Pour contrer efficacement les Tyger et les hommes de main lourdement équipés via le marché noir, Batman a du améliorer et augmenter son barda. Les gadgets du premier opus ont ainsi été repris et améliorés comme par exemple la tyrolienne permettant à présent de changer de direction en pleine traversée ou le séquenceur cryptographique qui peut aussi désormais capter  les ondes radios, pratique pour espionner des conversations. De nouveaux gadgets font de plus leur apparition : le brouilleur d’armes à distance, la grenade givrante multi-cible et la charge givrante mono-cible, le pistolet à charge électrique ainsi que le fumigène pour échapper aux tirs. Les phases d’infiltration sont ainsi davantage stratégiques, d’autant que les ennemis sont mieux équipés: certains peuvent poser des mines, d’autres peuvent brouiller votre fameuse détection à l’aide d’un émetteur d’onde…A noter cependant que Batman est plus résistant aux balles que dans le premier opus, ce qui permet des approches plus offensives. Vous démarrez alors l’aventure avec un 1/3 des gadgets et des améliorations. Le reste sera soit à obtenir via l’histoire, soit à acquérir avec les précieux points d’expérience récoltés lors des affrontements ou des énigmes de l’Homme-Mystère. De plus si les évènements liés à l’intrigue vous imposent une fois de plus de façon exclusive l’approche combat ou celle de l’infiltration, l’exploration de la carte vous laisse en revanche libre d’éliminer les ennemis comme bon vous semble.

Concernant Catwoman, la chatte n’a pas a envier la chauve-souris. Si elle est moins résistante et possède moins de gadgets que Batman, elle est en revanche plus agile et plus rapide. Elle  enchaîne ainsi les coups beaucoup plus rapidement et peut courir sans se faire remarquer. Concernant ses gadgets, elle possède un fouet pour désarmer ou faire trébucher, des bolas pour assommer et des chausse-trappes pour miner le terrain. Coté infiltration, elle se sert de son fouet pour se balancer de bâtiment en bâtiment et de ses griffes pour grimper aux murs et aux plafonds (on peut ainsi éliminer des ennemis la tête à l’envers!). Je dois avouer que sa prise en main est tout simplement jouissive et que j’attendais avec impatience à chaque fois ses chapitres dans l’histoire !

Un dernier mot à propos des boss plus réussis que dans le premier opus. Si le challenge reste toujours peu élevé, la mise en scène est incroyable et chaque boss peut être battu de différentes manières. Mention spéciale à l’affrontement contre Mr Freeze où une dizaine de possibilités sont proposées pour endommager son armure.

Nigma se venge

Venons en maintenant à l’Homme-Mystère. Ce dernier n’a pas digéré sa défaite dans le premier opus et il est bien décidé à faire d’Arkham City son empire. Au programme tout d’abord les célèbres trophées en forme de point d’interrogation dissimulés dans toute la ville. Ces derniers cependant se trouveront souvent dans des capsules de fer qu’il faudra alors déverrouiller en résolvant des énigmes contextuelles, allant des plus simples aux plus sadiques, et requérant la plupart du temps un gadget précis. Vous retrouverez en outre les fameux éléments à scanner dans l’ environnement (dont l’indice est fourni par des énigmes) ainsi que des objets à détruire comme des caméras, des pingouins, des dentiers etc. Ces différents éléments remplissent alors des cases de grille. Il y a une grille par quartier et chaque ligne de grille remplie débloque un artwork, un enregistrement, une note historique ou bien une statuette 3D. Enfin vous aurez également des défis physiques consistant à réussir des petites prouesses assez faciles. Le tout totalise pas moins de 400 éléments, de quoi s’occuper et explorer! A noter que 35 trophées et 5 défis physiques sont en supplément si vous avez le pack Catwoman, ces derniers ne pouvant être ramassés et effectués que par la belle. Dernière précision: les cartes dévoilant l’emplacement des trophées comme dans le premier opus n’existent plus mais ont été remplacées par des informateurs (détectables en vert en mode détection) que l’on peut interroger une fois les autres ennemis proches éliminés.

Mais la vengeance de Nigma ne s’arrête point là ! Ce dernier a aussi caché des otages dans différents bâtiments dont la localisation sera révélée au fur et à mesure de votre progression dans les grilles d’énigmes. Ces lieux sont machiavéliques et vous obligeront à bien réfléchir en temps limité sous peine de voir l’otage tué. Ce n’est qu’au dernier otage sauvé que vous pourrez enfin vous confronter à ce perfide Nigma. Et que ceux qui aiment bien se concentrer sur l’intrigue se rassurent, on peut à la fin du jeu explorer à loisir la carte en alternant entre Batman et Catwoman. On peut également poursuivre la recherche en mode new game +.

Enfin certains éléments déverrouillent les fameux défis combat/prédateur. Plus nombreux (12 de chaque type) et difficiles que ceux du premier opus, ils prolongeront la durée de vie du jeu. Mais que ceux qui ont souffert dans le premier opus pour le 100% ne paniquent pas, il est plus facile de faire beaucoup de point dans les combats notamment grâce au mode fluidité. En revanche, Rocksteady a eu la mauvaise idée, selon moi, d’introduire les « campagnes » qui sont en fait des compilations, pour ne pas dire des recyclages, des mêmes défis mentionnés ci-dessus. Le but consiste à les enchainer 3 par 3 avec un nombre d’essai limité ainsi que des malus comme un chronomètre ou des ennemis plus résistants etc. Un bon moyen selon moi de perdre son temps ! C’est dommage car si on désire la gratification du succès « Chevalier parfait » (tout fini à 100%), il faudra hélas en passer par là.  On a par conséquent la désagréable impression que le jeu est divisé en deux parties bien trop distinctes : le mode aventure tout public et le mode défi hard core. On aurait préféré largement un mode aventure plus long ou plus complexe et moins de défis…

Les défis sont bien sûr faisables avec Catwoman ce qui est fort agréable (surtout avec la skin de The Long Halloween) et intéressant pour la manière différente de les appréhender mais ce qui oblige également à tout refaire (défis et campagnes) pour avoir les succès respectifs. Même chose pour Nightwing et Robin dans les DLC à venir. Bref, on peut reprocher ici à Rocksteady, comme pour le premier opus, d’avoir gonflé artificiellement la durée de vie de son soft en particulier avec des campagnes de défis pas franchement intéressantes et très répétitives. Mais bon, après rien ne vous oblige à les faire, à moins d’être un perfectionniste compulsif comme moi…En parlant de succès, mention spéciale au succès « le conteur » qui consiste à rendre visite à Calendar Man chaque jour de fête réelle. Ça vous rappelle pas The long Halloween?

Les plus:
-l’intrigue courte mais suprenante qui plaira autant aux fans qu’aux simples joueurs
-un monde relativement ouvert où l’on peut planer et explorer à sa guise
-le level et chara design magnifiques
-l’immersion grisante: on se croit réellement Batman dans Gotham City!
-la musique grandiose
-les missions secondaires inspirées des comics
-le gameplay déjà excellent amélioré
-le mode new game + permettant de rejouer l’histoire en hard en conservant ses gadgets et sa progression dans les énigmes
-la possibilité de changer de skin à la fin du jeu, notamment avec celle de The Dark Knight Returns (un régal!) en fonction des bonus de préco ou du collector
-les nombreux goodies: biographies, artworks, statuettes 3D

Les moins:
-la durée de vie de l’aventure encore trop mince
-la politique de dlc très discutable
-les campagnes de défis, recyclages de défis répétitifs et sans grand intérêt, mais faisant hélas partie dans le décompte des 100%

Un mot sur le collector:

Pour 90 euros environ, vous avez le droit à un coffret assez classe en noir et blanc avec une statuette en plastique style Black&White de bonne facture, divers bonus in game (skin de The Dark Knight Returns, map du Iceberg Lounge, pack Catwoman), un petit artbook comprenant le DVD du jeu (pas très pratique au passage). Voila pour le contenu de qualité. Déception en revanche pour le dvd Gotham Knight sans boitier et sans vf (ni même sous-titres vf), on aurait largement préféré le récent Year One. Idem pour la bo factice du jeu consistant juste en un code pour télécharger des musiques de groupe sans grand rapport avec celles du jeu. Le collector est donc de qualité assez moyenne, néanmoins supérieure à celui du premier opus.

Un mot enfin sur le pack Nightwing sorti aujourd’hui:

A l’heure où je publie ce test, j’ai téléchargé et pu tester le fameux pack Nightwing. J’avoue être plutôt déçu.  Pour 560 pm, on a certes le droit à deux sympathiques cartes de défis dans le manoir Wayne ainsi que la possibilité d’incarner Nigthwing bien sûr, avec notamment deux skins (la normale et celle du dessin animé). Mais Nightwing n’est disponible que dans les défis, il n’a même pas de voix, peu de gadgets et se bat de façon étrangement lente. Il n’est donc pas très agréable à jouer malgré un visuel de coup plutôt réussi. Je conseille donc ce pack uniquement aux inconditionnels de l’ex-Robin.

(Test réalisé sur Xbox 360, screens éditeur)

L’avis de Batman :

En attendant ma version PC qui devrait sortir le 18 novembre, j’ai quand même eu l’occasion de tester le jeu sur XBox 360. Le jeu est un vrai plaisir à jouer. Prise en mains excellente, à la fois accessible et exigeante, nous retrouvons cette maniabilité fluide et efficace déjà présente dans Arkham Asylum, revue et corrigée. Plus de combo, des combinaisons de touche pour déclencher rapidement les gadgets. Se battre à la manière de Batman n’a jamais été aussi jouissif ! Du coté de l’esthétique et des graphismes, le jeu en met vraiment plein la vue. Avec sa galerie de vilains, la ville à l’aspect post-apocalyptique, l’univers global est non seulement magnifique, mais en plus très convainquant ! Le jeu est bourré de références et de clins d’oeil, avec une bande son magistrale qui rappellera autant les musiques des films de Nolan que celles des films de Tim Burton. On prend grand plaisir à s’éloigner de la trame principale pour s’adonner aux multiples quêtes secondaires, ou simplement à se ballader de toît en toît dans la ténébreuse Arkham City. Pour l’instant, Arkham City m’a totalement conquis. Je n’ai pas encore fini le jeu, mais j’ai bien l’impression que le meilleur reste à venir !

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Test : Lego Batman (multi plate-forme)

Dans la ligné des Lego Star Wars, nous avons eu droit au jeu vidéo Lego Batman. Directement inspiré de notre ami l’homme chauve-souris, ce jeu vidéo sortie sur PC,PS3,Xbox 360, PC, PSP et DS (rien que ça), nous mets dans la peau de différents protagonistes, des super héros aux super vilains, le tout dans l’univers cubique et déjanté des briques légo.

Lego Batman

Ahah! J’en entends déjà qui soupirent au fond de la salle!
Si vous êtes comme moi, dubitatif face à ce jeu (vous pouvez vous le permettre, après tout, c’est un jeu Lego quand même…), sachez que si vous êtes un minimum exigeant, vous pourriez être surpris. Voyons un peu ce que nous propose Lego Batman voulez vous ?

Trois scénarios possibles, chacun reprenant des méchants différents bien connus (ou pas) venant de l’univers de Batman. On y retrouvera notamment Killer Croc, notre bien aimé Joker, Double Face, Poison Ivy, Man Bat, Killer Moth, et d’autres encore. Dans chaque scénario, nous incarnons d’abord nos petits Batman et Robin, gaffeur en chef, pour arrêter les maléfiques plans de tous ces gredins en liberté. Il faudra arrêter un braquage orchestré par le Sphinx et Double Face, une invasion de pingouins mis en œuvre par le personnage éponyme, et la destruction de pas mal d’autres endroit par le Joker. Rien que ça.
Vous me direz, ouais, ça casse pas trois pattes a un canard unijambiste…
Mais on peut explorer le revers de la médaille, oui! Après avoir fini un scénario parmi les trois proposés, on a accès a l’asile d’Arkham (ou tout le monde se tape joyeusement au coin d’la gueule) pour refaire le même scénario, mais du point de vue des méchants! Ainsi, en finissant les missions de l’asile, vous débloquerez les personnages que vous aurez maniés (que Double Face c’est un bourrin!)

Batman et Robin, le dynamique duo

Le jeu se prend en main rapidement, compte tenu des petits tutoriaux qui défilent au bas de l’écran qui vous avertissent quand quelque chose d’important est a savoir, les coups spéciaux de certains personnages, les effets de certains objets, etc…
Concernant les personnages jouables, eh bien, tous les persos que vous croiserez, du petit larbin du Sphinx jusqu’à Bane, tous sont débloquables et maniables, en mode « Jeu Libre ». Il est d’ailleurs conseillé de refaire les niveaux après avoir débloqué pas mal de personnages, dans le sens ou chacun d’eux a un pouvoir, on citera le contrôle mental du Sphinx, le double saut de Poison Ivy, la super force de Bane ou de Gueule d’Argile.
Pour débloquer personnages et bonus, il faut se rendre dans la Batcave (ou à l’asile d’Arkham selon si vous êtes avec Batman ou un des vilains), ou l’argent réapparaît à l’infini (pour le plaisir de votre porte monnaie toujours trop mince au début du jeu), dans cet endroit, vous pourrez accéder a l’ordinateur qui vous permet d’acheter des personnages, des données (l’histoire de Batman, etc.), des Extra (petits bonus genre activer le mode Patinoire et vous casser la gueule allègrement en jurant, puis désactiver le mode…), vous pourrez aussi entrer des codes (j’vous en dis pas plus, je suis pas au courant) et vous payer les améliorations d’équipements qu’il vous faudra d’abord trouver dans les coins et recoins des niveaux (que je n’ai que le premier alors que je suis presque a la fin du jeu…). On notera également la présence d’un éditeur de personnage qui vous permettra de créer à votre bon cœur le super héros/vilains de vos rêves.

L'éditeur de personnages

Les niveaux se répartissent en trois scénarios, chaque scénario comprenant lui même cinq parties, il en va de même pour le coté Arkham. Dans les niveaux on trouvera quelques petits bonus. Par contre, des fois on le trouve, mais, c’est tout. On sait pas comment y accéder. Oui, Lego Batman est un jeu pour intellectuels. Et puis, il y a aussi le jauge de Super Héros, plus vous avez de flouze, plus la jauge se remplit, quand elle est au maximum, vous atteignez le statut de Super Héros / Super Vilain. La classe nah?
Les bonus débloqués vont pour certains dans la salle de trophées dans la Batcave, les autres peuvent être des améliorations à acheter plus ou moins cher au PC de cette même Batcave.

Catwoman et Double Face

Graphiquement, c’est pas parfait, mais c’est pas super génial non plus. L’excuse du « oui mais c’est des Lego d’abord! » ne marche pas, ou peu, parce que les décors sont relativement réalistes. Sur la version PC entre autres, on remarquera un semblant de texture pour les capes, assez douteuses. Mais on ne fixe pas toujours les capes des héros dans les jeux. Heureusement.

Les musiques, bien, puisque ce sont les mêmes que pour le film de Burton, mais coupés un peu à l’arrache. Durant une course poursuite contre le pingouin, on s’en rend assez bien compte, un coup de cloche de la musique est coupé en plein milieu. C’est dommage, mais il faut vraiment chercher la petit bête, si on est pas au courant, ça passe nickel!

La jouabilité, comme je le disais, est basique et facile a prendre en main, sauts, coups de poing, coups spéciaux, alterner de personnage, c’est simple et efficace! A signaler aussi que dans ce jeu, le personnage contrôlé dispose de 4 vies, mais pas de soucis, pas de Game Over ici, on vous shoote juste tout plein d’argent pour vous rendre bien véreux quand vous atteignez presque le statut de super héros!

Bref, Lego Batman, si ça vous inspire de la gaminerie et des blagues a deux francs six sous, eh bien sachez que… Vous n’avez pas entièrement tort. Mais ça a son charme! En même temps, qui ne craquerait pas sur un jeu ou on peut se défouler librement sur Alfred, le faire voler en éclat pour qu’il réapparaisse quelques secondes plus tard, frais et dispo. A noter que le mode multijoueur sur PC et Console de salon est un super passe temps entre ami en cas d’après-midi pluvieuse !
Mise a part ça, c’est un jeu qu’il faut essayer pour se faire une petite idée, car comme je le dis et le répète, y’a que les cons qui ne changent pas d’avis. On regrettera juste le fait que les échelles soient TRES chiantes à monter ou descendre, et qu’on ne puisse pas tourner la caméra, meuh bon, tant pis hein…

Les plus:

  • Un jeu très fun et facile à prendre en main
  • Un jouabilité très « fonce dans le tas »
  • Plein de personnages à incarnée

Les moins:

  • Quelques problèmes de caméra
  • Peu de challenge et peu de difficulté
  • Peu être pas aussi sombre et prenant qu’un « Arkham Asylum »

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Le guide du jeu « Batman Arkham Asylum »

Peu de temps après la sortie du jeu « Batman Arkham Asylum » sur Xbox 360 et PlayStation 3, un guide du jeu est publié par Bradygames. Pour la somme de 15€, on vous propose de devenir un véritable prédateur invisible, un grand maitre du combat, bref, de devenir l’égal de Batman, le plus grand détective du monde. Découvrons ensemble de quoi il en retourne.

La couverture du guide

La couverture très luxueuse en papier glacé reprend la jaquette du jeu en édition classique. Le guide indique d’ailleurs qu’il correspond au version PlayStation 3 et Xbox 360. Ne vous méprenez pas, ce guide convient parfaitement à la version PC, seul les touches ne seront pas détaillés, mais pour peu que vous jouiez avec une manette de Xbox 360, il vous suffira de vous référer à la version de la dite console.

Le quatrième de couverture nous résume brièvement le contenu du guide. Tactiques contre les boss, pas à pas détaillé du mode histoire, un guide des succès/trophées, un guide des énigmes de l’homme mystère, comment débloquer les biographie ainsi qu’un aperçu de toute les cartes de défis agrémenté de conseils.

Le dos du guide nous révèle une grande partie de son contenu

Intéressons nous maintenant au contenu. Une fois le guide ouvert, un sommaire suivit d’un introduction nous présente alors plus en détail le fonctionnement du guide. On y apprend que chaque lieu sera accompagné d’une carte détaillé, ou encore des section dédié au tactique face aux boss.

L'introduction du guide

La suite est un peu plus informel, nous retrouvons l’intégralité des biographies des personnages telles qu’elles apparaissent dans le jeu, accompagnées d’artwork de qualité. On regrettera cependant que le contenu (informations comme illustrations) soit totalement identique à ce que l’on retrouve dans le jeu.

Les biographies sont identiques à celles présentes dans le jeu

On rentre dans le vif du sujet avec la section suivante qui nous présente les principes du jeu. Là, les informations sont très détaillées. On retrouve les touches, le principe des actions prédateur, le système de combat freeflow, les améliorations des gadgets,etc. Le tout est très complet, et très bien structuré.

Les principes du jeu sont détaillés de fond en comble

La section suivant est le guide pas à pas du mode histoire, et ce dernier occupe la plus grosse partie de ce guide. Accompagné de cartes détaillées des lieux, ainsi que de magnifiques artworks (dont certains sont exclusifs !).

La section "pas à pas" est accompagné de somptueuses illustrations

Encore une fois le guide fait preuve d’une très grande précision et s’annonce très complet pour parcourir le jeu de A à Z. On regrettera au final qu’une trop grande partie du guide soit consacré au scénario qui est déjà relativement guidé dans le jeu et ne nécessite pas forcément l’utilisation du guide. Cependant, on ne pourra pas reprocher à ce « guide pas à pas » d’être trop évasif tellement il est complet, et régulièrement illustré de captures d’écran.

Chaque lieu sera accompagné de sa carte détaillée

Quelque 130 pages plus loin, on nous propose alors la section dédiée aux défis de l’homme mystère.

La section "les défis de l'homme mystère" est riche en informations

Le guide reste toujours très complet en fonctionnant à l’aide de captures d’écran et de cartes ultra détaillées des lieux, allant des trophées de l’homme mystère aux dentiers du Joker en passant par les énigmes et les esprits d’Arkham. Concernant ces derniers, une sections leur est spécialement dédiée.

Une double page est réservée aux esprit d'Arkham

Un peu plus sommaire que le reste, les rédacteurs du guide on fait le choix de ne pas révéler l’emplacement du dernier esprit, ce qui est une chose bonne car poussant un peu le joueur à chercher par lui même. Il est tellement plus satisfaisant d’avoir résolu le plus grand mystère de l’asile d’Arkham par soi même !

Nous arrivons alors à la section dédié au mode défi. Séparé en deux sous section, le mode combat et le mode prédateur, chaque carte est accompagnée d’un tableau récapitulatif pour obtenir les médailles de chaque défi, ainsi qu’une brève description sur la tactique à adopter pour être le plus performant.

Un extrait de la section dédiée aux défis de combats

Au final cette section est assez sommaire, et quelques astuces supplémentaires auraient été les bienvenues. De plus, on constatera que seul un petit encadré précisant la présence du Joker sur PlayStation 3 est introduit en début de section, et aucun descriptif relatifs à ses propres défis n’est présenté par la suite.

Les défis prédateurs sont aussi présents dans cette section

La dernière section du guide n’est autre qu’un dépliant listant tous les succès/trophée à débloquer, avec bien évidemment, les actions nécessaire permettant de les déverrouiller. Le tout est, encore une fois, accompagné de magnifique illustrations et autres captures d’écran.

Ce dépliant recto verso liste l'intégralité des succès/trophées

En conclusion, ce guide propose des informations très précises de manière générale, même si certaines sections aurait pu gagner à être étoffées au détriments d’un pas à pas du mode histoire très (trop ?) complet. Ce guide a malgré tout le gros avantage de lister toutes les subtilités du jeu et son intérêt résidera plus dans les cartes très détaillées des lieux visités par l’homme chauve souris afin de déverrouiller tous les petits bonus que propose le jeu.
Les plus:

  • Les infos générales très précises
  • Les cartes détaillées
  • Le guide complet des défis de l’homme mystère
  • De magnifiques illustrations

Les moins:

  • Le pas à pas aurait gagné à être moins important
  • La section « mode défi » moins complète que le reste du guide
  • Certaines infos superflues

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Test: Batman Arkham Asylum (PC, Xbox360, PS3)

Welcome to the Mad House...

Un mois après sa sortie PC, revenons la tête froide et l’esprit clair sur ce jeu que nous a concocté Rocksteady et produit Eidos. Annoncé comme le premier jeu vraiment fidèle à l’univers de Batman, Batman Arkham Asylum (AA) a remporté un franc succès sur PS3 et Xbox360 lors de sa sortie le 28 août 2009 et sur PC le 18 septembre 2009. Il fut nommé d’ailleurs un des meilleurs jeux de l’année et fut salué par de nombreux critiques, tant pour son gameplay innovant que pour son atmosphère fidèle à l’univers gothamite. Qu’en est-il vraiment pour nous, batfans?

Scénario
Commençons par le plus important pour le batfan, le scénario. Après le succès du film de Nolan, The Dark Knight et le réveil des batfans, il semblait bien prometteur pour un studio de développement de jeu d’obtenir la licence DC et de pouvoir produire un vrai jeu digne de ce nom pour Batman. Exit le Batman édulcoré du dessin animé, Rocksteady (le studio développeur du jeu) se focalise plutôt sur un Batman sombre, mature et virile, à l’instar des films de Nolan. Vient donc l’idée d’un adversaire aussi sombre et violent. On fait alors appel naturellement au Joker, personnage adulé avec l’interprétation de feu Ledger. Que faire donc de nos deux adversaires, les mettre dans un Gotham géant? Trop ambitieux, il nous faut plutôt un lieu clos et restreint, rempli de dangers et de super-vilains. Le lieu de l’ Asile d’Arkham s’impose donc!! En plus tout coïncide, alors que Batman laissait le Joker à la garde de la police dans The Dark Knight, ici le Joker arrive à l’asile d’Arkham et compte bien y faire la fête….

Le Joker débarque dans Arkham pour le meilleur et surtout le pire...

Le scénario est donc en soi assez simpliste mais comme tout bon comics, la qualité réside dans la gestion de ce scénario, dans sa narration. Or ici Rocksteady nous régale et se veut indépendant à toute production antérieure sur batman (films, dessins animés etc) Du début à la fin nous sommes confrontés au machinations du clown qui nous entraine de péripéties en péripéties, de super-vilains en super- vilains jusqu’à la grande fête du Joker et la révélation de son ultime plan qui menace tout Gotham. Que ce soit le générique réussi du début où l’on suit le Joker vers sa cellule ou le combat final contre le Joker, infecté par le titan, cette course-poursuite nocturne nous tient en haleine du début à la fin et s’avère très bien ficelée.

Cette satanée Harley bloque l'accès au bâtiment, il vous faudra trouver une autre entrée...

On voit bien que les concepteurs de Rocksteady sont férus de comics et le jeu est ainsi jalonné de clins d’ oeil à l’univers Batman avec des personnages et lieux fidèles à l’esprit du chevalier noir dans son aspect le plus sombre et le plus glauque. En prime des biographies illustrées et des figurines des personnages comics à déverrouiller dans le jeu. On adore!! Enfin du Batman sombre et mature en jeu vidéo fidèle. Pari tenu!!

La joyeuse bande des super-vilains

Il faut dire aussi que le lieu s’y prête bien. Asiles remplis de fous, prisons pleines de brutes épaisses, île coupée du monde et sombrant dans la folie… On pense aussitôt en bons batfans, au comics du même nom de Grant Morrison et Dave Mc Kean. Le scénario du jeu pourtant n’en garde que peu d’aspects. Il se veut de fait réaliste et ne conserve du comics que quelques éléments: l’histoire du maudit Amadeus Arkham, condamné à errer dans l’asile en esprit et le rôle du joker comme maitre du grand spectacle. Cela se comprend, le comics AA étant une oeuvre d’art portée sur la psychologie inadaptable en jeu plus qu’un récit d’aventure.

Le comic Arkham Asylum

On regrette cependant qu’il n’y ait pas plus d’instropection de Batman, de monologues et de délires comme dans les magnifiques moments (mais trop rares) avec l’Epouvantail. Le scénario du jeu fait surtout plus appel aux conceptions actuelles des comics réguliers ainsi qu’à étonnamment un assez bon dessin animé de The Batman, intitulé Muscles versus brain, où le Joker dérobe le venin de Bane et l’ingurgite pour devenir un monstre et vaincre Batman, sans succès bien sûr. Bref, le jeu s’inspire de toute une batculture et nous offre un récit original digne des meilleurs comics.

L'éternel duel

Outre la trame principale, Rocksteady propose deux trames secondaires optionnelles à savoir la poursuite du Sphinx à travers ses nombreuses énigmes et l’enquête sur l’esprit d’Arkham qui hante l’île. Ces deux quêtes se font en trouvant des trophées, des bandes d’enregistrement des patients, des dentiers du joker et en scannant des détails, symboles dans les différents lieux. Des indices nous aident et on peut avoir pour chaque zone une carte des emplacements précis. Tout cela se fait comme bon nous semble (enfin en fonction des batgadgets déverrouillés) et on peut même, après avoir fini le jeu, revenir sur l’île alors inoccupée ( et donc encore plus lugubre) pour finir tranquillement de résoudre ces énigmes. Bref, ces deux trames bonus augmentent la durée du jeu et surtout la satisfaction du batfan. Avec en prime, la batarmure à débloquer à la fin du jeu!!
Vous l’avez donc compris le scénario de Batman AA est très simple mais bien construit, haletant et surtout fidèle à l’univers sombre du justicier de Gotham. Un grand bravo malgré une faiblesse relative dans l’exploitation de la psychologie de Batman. Batman AA s’il est un jeu mature est surtout un jeu d’action mature.

Gameplay

Que dire du gameplay, si ce n’est qu’il est excellent!! Rocksteady décompose le parcours du héros de Gotham en trois phases: combat ,infiltration et enquête/exploration.

  • Le système de combat est tout nouveau: le freeflow. Facilement accessible (exemple: un signal vous prévient d’une attaque à parer) mais néanmoins technique et donc intéressant. Notre héros possède neuf attaques spécifiques dont deux principales: coup de poing et parade. Le reste sera à déverrouiller avec les points d’expérience. Le fonctionnement est simple: il suffit d’enchaîner les combos sans jamais se faire toucher ou rompre la chaîne des coups.
    Le freeflow, tout simplement jouissif!

    Plus le multiplicateur grossit, plus vous gagnez de points d’expérience. Divers facteurs vous rajoutent des points comme la variation des combos, le fait de ne jamais se faire toucher…Niveau visuel, c’est tout simplement jouissif. Les caméras de combat alternent entre ralentis et accélérés et Batman varie de lui-même les visuels des combos. Les combats sont ultra-violents et nerveux et correspondent bien à notre Batman bodybuildé, qui au fur à mesure sera capable d’affronter jusqu’à une vingtaine d’ennemis à la fois!! Et pour ceux qui en veulent encore, les énigmes du Sphinx débloquent des défis de combat dans des arènes en plusieurs rounds. Il vous faudra alors exploser les paliers de score, pour gagner des médailles. Ce qui n’est pas une mince affaire et vous occupera un bon bout de temps. Bref, un grand bravo à Rocksteady pour son système de combat très réussi et efficace.

  • L’infiltration est moins originale mais tout aussi agréable. Batman fait appel à ses nombreuses capacités de prédateur comme l’élimination par derrière, suspendu à une gargouille, en vol piqué…
    Vol en piqué majestueux
    L'homme chauve-souris...
    L’arsenal de batgadgets révèle alors toute son utilité: batarangs assomants, batsonar qui attire les détenus, gel explosif qui explose au passage des ennemis…
    Le batarang télécommandé, what else?

    Bref, pour chaque situation, il existe toujours plusieurs possibilités pour neutraliser les détenus armés comme les snipers et donc extrêmement dangereux pour notre héros mortel qui n’a pas de super-pouvoirs. Votre plus bel atout restera la peur que vous instillerez dans le coeur de vos adversaires, ce qui vous fournira des failles où attaquer. Seul bémol: les phases d’inflitration sont peu nombreuses, faciles et toujours bien définies. On ne peut pas choisir en effet d’infiltrer un groupe compact de détenus réservé au combat par le script. C’est dommage et ça limite la liberté de jeu. On se rabattra sur les défis d’infiltration assez variés et réussis pour se contenter et améliorer ses techniques.

  • Enfin l’exploration se révèle aussi intéressante. Rien de plus admirable que d’arpenter les toits de l’asile sous la lune, de planer dans les airs et de se hisser au batgrappin… Nombres d’ énigmes à découvrir vous tortureront les méninges et il vous faudra un bon flair de détective pour les débusquer ( et aussi votre bat vision). Attention cependant à ne pas chercher en vain des énigmes qui ne vous seront qu’ accessibles à l’aide de gadgets futurs.
    Il vous faudra retrouver votre fidèle batmobile...

    On regrettera cependant le recours quasi obligatoire de la batvison pour trouver les énigmes car cela gâche le plaisir des graphismes du jeu, ainsi que la map très petite et souvent déserte d’ennemis. On finit très vite par s’ennuyer lors des explorations. En plus l’exploration, vous aurez quelques phases d’enquête hélas très décevantes qui consistent juste à scanner un objet du décor bien visible et à suivre une piste à la batvision. On aurait aimé sans conteste des énigmes plus corsées!!

Ces trois phases d’actions vous feront alors gagner des points d’expérience pour acheter de nouveaux combos ou gadgets et pour renforcer votre armure. Sachant que vous aurez suffisamment de points dans le jeu pour tout acheter!! A noter aussi que ces phases ne forment pas des niveaux et qu’il vous est plus ou moins possible de revenir en arrière, sauf si le Joker a explosé la sortie, bien sûr… Outre ces phases, le jeu entrelace de très belles cinématiques 3D et ingame ainsi que des combats magnifiques contre des boss. Hélas ces combats sont beaucoup, beaucoup trop faciles voire absents (exemple: Harley Quinn)et requièrent des techniques ultra-classiques et ennuyeuses. Grosse déception. Seul Bane vous donnera du fil à retordre en mode difficile et encore.

Bane, le seul boss assez coriace

Graphismes
Magnifiques, sublimes, grandioses, hallucinants, les mots me manquent. L’esthétisme sombre, nocturne et glauque de Batman AA est très réussie et crédible.

Un Joker bien sordide...

Elle oscille souvent entre le fantastique burtonien (gargouilles gothiques, vieux cimetière, manoir…) et les laboratoires et cellules modernes, glauques et crades à la Bioshock. Ajouter à cela une bonne touche de réalisme (costume de Batman qui s’abîme au fur et à mesure, barbe qui pousse…) C’est un vrai régal!! D’autant plus que le jeu utilise la tehnique 3D Phisix, très détaillée et réaliste, mais assez gourmande sur pc. Quant aux personnages, ils semblent tout droit sortir de comics bien sombres qu’on lit la nuit terrifié dans notre lit, lors d’une nuit d’orage.

Du comic au jeu vidéo

Les dessins contenus dans leur biographie sont vraiment beaux. Le jeu exhale ainsi un bon vieux parfum de comic et on se sent transporté dans une grande aventure, dessinée de main de maître. A nouveau un grand bravo!!!



Durée de vie
Grosse déception du jeu. On regrette amèrement le fait que le jeu compte trop sur ses énigmes et défis pour allonger sa durée de vie beaucoup trop courte. Certes l’intrigue en ressort bien ficelée et intime mais elle va nous contenter une dizaine d’heures à peine. Les défis, surtout ceux de combat, vous occuperont plus longtemps mais vous lasseront aussi assez vite.

Les défis: un bon entraînement mais vite lassant

Quant à la difficulté du jeu, le challenge reste quasi-absent. Il aurait fallu une aire de jeu beaucoup plus grande, riche en adversaires et en cachettes ainsi qu’un Batman beaucoup plus vulnérable aux balles (les snipers ne vous font même pas du oneshot en difficile??) et des boss plus coriaces. Alors que le batfan se régalera quand même, le joueur normal sera vite frustré, d’autant plus que la rejouabilité est quasi-nulle vu la linéarité de l’intrigue et la facilité du mode difficile. Des dlc sont aussi disponibles mais elles ne rajoutent que des défis et non de l’intrigue en plus. A noter qu’il existe un mode de jeu avec le Joker, honteusement réservé à la Ps3.

Le mode Joker déjanté reservé hélas à la PS3



Pour conclure, Batman AA est un jeu captivant et somptueux. Les phases d’actions sont jouissives et l’ immersion dans l’ univers sombre de Batman réussie. Le jeu s’avère très fidèle aux comics de Batman et ravira les fans. les autres joueurs seront cependant déçus de la durée de vie bien trop courte. On attend du coup un second opus avec les mêmes qualités scénaristiques et esthétiques mais avec une map beaucoup plus grande comme Gotham, plus de challenges, plus de personnages à jouer (Robin,Nightwing…) ou de véhicules à conduire et moins de dirigisme lors des phases d’actions. A quant un Batman GTA, où l’on parcourrait une Gotham nocturne sous le batsignal? En attendant, vous pouvez vous faire votre propre jugement avec cette démo du site officiel: http://batmanarkhamasylum.com/demo

(A noter que les screens proviennent des différentes version PC, PS3 et Xbox 360 et que le jeu est testé sur 360)

Pour résumé: Les plus/les moins

Les plus:

  • Intrigue bien ficelée
  • Gameplay jouissif
  • Esthétisme des décors et personnages sombre et fidèle aux comics
  • Nombreux bonus agréables

Les moins:

  • Absence de challenge, surtout concernant les boss
  • Map trop petite et souvent déserte
  • Durée de vie trop courte et faible rejouabilité
  • Le mode Joker réservé à la PS3 (j’ai vraiment pas digéré) et les dlc peu originaux

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