Sortie le 19 mai chez Panini Comics, l’histoire de « Minuit à Gotham » nous présente un nouvel ennemi qui viendra donner du fil à retordre à notre justicier masqué. Ce sera encore une fois l’occasion de croiser des visages connus comme le Joker, Manbat ou encore Gueule d’Argile.
Du coté de l’équipe, on retrouve Steve Niles au scénario, qui avait déjà travaillé sur Batman, notamment sur « Batman County Line – Outretombe ». Rappelons également que Niles est l’auteur de la très bonne série « 30 jours de nuit », on est donc en droit de s’attendre à un récit relativement sombre. Pour illustrer cet univers ténébreux, Kelley Jones campte le rôle de dessinateur. Ce dernier a lui aussi déjà travaillé sur Batman, notamment sur la série Batman – Dracula (dont le troisième tome est d’ailleurs paru il y a peu, comptez sur nous pour une petite critique de la série).
Le style un peu particulier de Jones pourra choquer aux premiers abords, mais on finira par s’y habituer au fur et à mesure que le récit avance. Batman opte pour un style très théâtral dans ses mouvements, signe particulier de Kelley Jones. On le voit régulièrement en train de se cacher derrière sa cape, de l’étendre telle un monstre géant, et cela retranscrit plutôt bien cette idée de chauve souris géante.
Cependant, le style de dessin ne paraitra pas aussi soigné que sur Batman – Dracula : Pluie de sang, pourtant bien plus vieux (près de 20 ans !), la faute peut-être à l’encrage qui cette fois ci n’a pas été confié à Gregory Wright (coloriste qui, rappelons le, a travaillé entre autre sur les dessins de Tim Sale sur Un Long Halloween et sa suite Dark Victory).
Du coté du scénario, Minuit à Gotham est de ces histoires qui mettent en scène une belle galerie de psychopathes autour d’un cinglé principal (citons Un Long Halloween, ou Batman – Silence, dans le même esprit).
La trame pourra d’ailleurs légèrement rappeler Un Long Halloween, bien que l’histoire soit moins axés sur les dates, et disons le, pas aussi mémorable que l’œuvre de Jeph Loeb et Tim Sale. Cependant l’intrigue est bien présente et originale, pas de copier-coller, même si au final le suspens tourne autour de la même intrigue : l’identité du grand méchant de l’histoire, portant ici le doux nom de Minuit.
Ce dernier se la joue un peu à la Batman en s’en prenant aux criminels de Gotham (tiens, encore un point commun avec Un Long Halloween ?), mais avec la fâcheuse manie de leur arracher le cœur. Pendant se temps là, une belle brochette de méchant s’en donne à cœur joie en maltraitant notre chevalier noir, on retrouvera notamment le Joker, Gueule d’Argile, Catwoman, l’Epouventail et j’en passe.
Le dénouement est assez mémorable, laissant planer un léger mystère, poussant le lecteur à réfléchir de lui même à l’identité probable du mystérieux Minuit.
Les plus:
- Le retour de Kelley Jones sur Batman
- Le style sombre de Niles colle très bien au récit
- Une belle galerie de méchants
Les moins:
- Le scénario a un petit air de déjà-vu
- Un style de dessin particulier
Fan de 30 jours de nuit, je ne pouvais qu’aimer un récit de Niles. Le dessin de Jones, qui ne m’avait guère plu dans Batman et Dracula, est ici magnifique, très théâtral et inspiré. J’ai particulièrement aimé les références aux films macabres et la façon d’introduire les crédits dans l’image. Bref, une franche réussite malgré une colorisation trop kitsh…
Partenariat Amazon : Acheter « Batman – Minuit à Gotham »
J’ai lu ce comics et fait partit selon moi des meilleurs, les raisons :
Si l’idée que Batman affronte plusieurs de ses ennemis, pratiquement jamais il a affronté Gueule d’Argile, le joker, catwoman et manbat ensemble. Les trois premiers se sont retrouvé dans Silence, mais Catwoman était allier à Batman !