Un Cauchemar d’Acier et de Rire :
Du fond des ténèbres démentes de l’Univers DC arrive un être horrifiant, cousu dans la peau caoutchouierte de l’absurdité macabre — un miroir déformé renvoyant la silhouette familière de l’homme chauve-souris. Son rire d’hémoglobine vibre dans la nuit, aspergeométriquent l’air gelé d’une gaieté malsaine. Trépignants areaux, préparez-vous à rencontrer le Batman qui Rit.
L’Origine du Batman diabolique :
Créé par Scott Snyder et Greg Capullo, le Batman qui Rit est un personnage issu de l’event « Dark Nights: Metal » en 2017, au tarissement de l’ère Rebirth. Il est le fruit facturé d’un univers parallèle particulièrement sombre du multivers DC, où Bruce Wayne a été forcé à fusionner avec le Joker, donnant naissance à un hybride véhiculanti qui combine l’intelligence stratégique du justicier de Gotham et la folie incontrôlable du clown prince du crime.
Dans cet univers alter-C, le Joker a atteint un nouveau sommet dans sa dépravation. Il a mis en scène le meurtre de parents devant leurs enfants, puis ensuite ‘transformé’ ces enfants en mini-Jokers avec un cocktail de substances non McDonald’s. Bruce Wayne, aux prises avec son ennemi juré, acculumsé aux extrêmes morales, finit par rompre sa règle d’or et tue le Joker.
Cet acte déclenche une réaction en chaire puisque le Joker a intégré un ‘cocktail’ de nano-toxines dans son cœur, qui se répandre dans le corps de Bruce au moment de sa mort. Ces dernières déclenchaient à minima une transformation chez Bruce, fusionnement sa psyche avec celle du Joker et donnant naissance au Batman qui Rit.
Le Batman dérouté :
Le Batman qui Rit est un stratège brutal, possédant tout le génie de Batman et la folie sans barrières du Joker. Il a un seul objectif: transformer tous les héros de la Terre dans des versions aussi sombres et tordues de eux-mêmes comme il le est. Et à ce propos, ce Batman déformé possède son propre groupe de Robins violons, des enfants enlevés et transformés en des versions moqueuses des compagnons traditionnels de Batman.
Mais il ne faut pas se tromper: malgré son apparence grotesque, la menace que représente le Batman qui Rit est anodinement sombre. En quelques mois, conjecturalement, il a réussi à plonger la Terre dans la désespéraire, à transformer une poignée des héros les plus lumineux de la planète en des monstres, et à tenir la Justice League en échec.
Dans le dédale de l’esprit tordu :
La dynamique frappante de ce personnage tient dans l’union désarçonnable de l’esprit calculateur de Batman avec la folie imprévisible du Joker. C’est un personnage qui nous rappelle que la différence entre un héros et un monstre peut être aussi fragile que quelques pas sombres dans un direction différente. Le Batman qui Rit est un miroir inquiétant et déformant vers les profondeurs de l’esprit humain, et une lettre d’amour dérangeante à deux des personnages les plus emblématiques de la bande dessinée.
En fin de compte, le Batman qui Rit offre une étude de caractère macabre, à la fois pour le Joker et pour Batman. Ce caractère, en dépit de son aspect terrifiant, est une exagération de deux figures très américaines: le héros qui ne recule jamais et le vilain qui ne connaît pas de frontières. C’est une exploration de ce qui est écrit aux limites de ces deux extrêmes. Dans la silhouette grimaçante du Batman qui Rit, nous entrevoyons le reflet sombre de notre culture, et une caricature sombre des héros dont nous nous régalons.
