La nouvelle aventure de Superman se démarque par un usage malin des scènes post-générique : deux séquences courtes et amusantes suivent le générique, tandis que la véritable surprise — l’arrivée de Supergirl — se glisse juste avant la fin. Décryptage d’un choix narratif à la fois ludique et stratégique pour lancer le DCU.
Des séquences bonus décalées
Après le générique, deux petites scènes s’enchaînent. D’abord, un premier plan contemplatif montre Superman et Krypto en surplomb de la Terre, offrant un instant de quiétude minimaliste. Vient ensuite un gag où Mister Terrific remarque que Metropolis a été recollée un peu de travers suite à la crise évitée de justesse. Ces inserts, loin d’annoncer de nouveaux antagonistes, visent uniquement à récompenser les spectateurs fidèles restés jusqu’au bout. Selon Screen Rant, James Gunn privilégie ce type de « séquences stupides » qui divertissent plutôt que les cliffhangers sans suite .
Une tradition Marvel revisitée
Depuis le teasing de Nick Fury à la fin d’Iron Man en 2008, le rite post-générique est devenu un rendez-vous quasi obligé. Mais les annonces non concrétisées — les Éternels, Kang, ou encore Morbius — ont souvent laissé un goût d’inachevé. Superman choisit la dérision : en misant sur l’humour, James Gunn évite la frustration des spoilers ratés et rappelle que ces scènes peuvent avant tout être une touche légère. Cette approche confère un ton rafraîchissant, détendant l’atmosphère après l’action.
Les enjeux pour le DCU
Avec le crash du DCEU et l’échec relatif de Shazam 2, The Flash ou Aquaman 2, Warner Bros. Discovery repose désormais ses espoirs sur le nouveau DC Universe, chapitré « Gods and Monsters ». Chaque teaser, chaque miniature narrative doit servir une vision claire sans créer de fausses promesses. Ce positionnement réfléchi vise à restaurer la confiance du public avant d’enchaîner avec d’autres titres comme Supergirl (juin 2026) et Clayface (septembre 2026).
L’arrivée de Supergirl, véritable teaser
La scène la plus marquante se situe juste avant le générique : au cœur de la Forteresse de Solitude, la porte s’ouvre sur Supergirl, campée par Milly Alcock. Sa présence répond à plusieurs attentes : révéler l’existence d’un nouvel avatar kryptonien, expliquer la complicité de Krypto et annoncer le futur film. Mieux encore, Kara arbore une gueule de bois cosmique, clin d’œil à des excès stellaires et à son caractère haut en couleur. Cette insertion discrète évite l’effet bombastique des traditionnels teasers pour privilégier une transition narrative en douceur.
