Dans un Gotham sans Robin, sans Nightwing ni Batgirl, vers qui Bruce Wayne se tournerait-il pour tisser sa nouvelle famille de justiciers ? Absolute Batman propose une réponse surprenante : ses anciens pires adversaires.
Vers une Bat-Family insolite
Je me souviens d’une discussion animée avec un ami lors d’une séance de lecture : comment imaginer Batman nouer des liens avec ceux qu’il combattait jadis ? Et pourtant, dans ce premier arc, Bruce s’appuie sur Eddie, Harvey, Ozzie et Waylon pour trouver soutien et repères. Une vieille photo de classe, où l’on reconnaît Selina Kyle au second plan, revient régulièrement, soulignant qu’ils ont partagé bien plus qu’une simple enfance gothamienne.
Quand les ennemis deviennent alliés
L’idée peut paraître folle, mais ce casting de choc fonctionne comme une étude de caractère. À force de vivre à leurs côtés, Bruce se façonne : leurs défauts, leurs luttes et leurs espoirs comment influencent sa vision du monde. C’est un peu comme dans la vraie vie, quand un groupe d’amis d’enfance façonne notre personnalité plus que n’importe quel mentor. Cette approche rappelle les travaux de l’Observatoire des Médias sur les dynamiques de groupe (source : DC Comics).
Bruce Wayne, ingénieur de jour
Pour corser l’intrigue, notre Chevalier Noir troque temporairement le costume pour un poste d’ingénieur de 9 h à 17 h. À 24 ans, il jongle entre plans de chantier et patrouilles nocturnes. Cette vie de classe populaire modifie tout : son rythme, son budget et même ses priorités. Avouez-le, qui n’a jamais bataillé pour boucler les fins de mois tout en rêvant de changer le monde ?
L’argent-roi selon Black Mask
La tension monte dans Absolute Batman #6, quand Black Mask démontre que l’argent-roi peut devenir une arme. Il dépose masques et instructions de casse un peu partout, invitant chaque habitant de Gotham à se transformer en “Party Animal” contre quelques billets. Même Jim Gordon cède à la tentation : l’argent corrompt tous les statuts. Cette mécanique rappelle certains épisodes de la vie réelle, où quelques euros suffisent parfois à faire basculer un individu.
Les convictions immuables du Chevalier Noir
Pourtant, ce n’est pas le luxe qui définit Batman, mais bien son manque de ressources. Contraint de vivre au jour le jour, il puise dans ses valeurs fondatrices pour protéger sa ville. Qu’il soit millionnaire ou presque fauché, son objectif reste le même : veiller sur les gothamien(ne)s. Une précarité assumée qui rend son engagement encore plus fort, plein de rudesse certes, mais d’une sincérité qu’on n’imaginait pas chez un Bruce Wayne « ordinaire ».